Crée le 15-08-2012- 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi15-08-2012 - 12h09 PAR :OBSERVATEUR
Les résultats de l'enquête MICS 2010 publiés récemment sur la mortalité infantile en République démocratique du Congo font froid au dos. L'étude atteste que quatre enfants de moins de cinq ans meurent chaque heure en RDC. C'est ce que rapporte le communiqué conjoint du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sorti en marge de la semaine mondiale de l'allaitement célébrée du 1er au 7 août courant.
Plus que révélatrice, cette importante étude met en évidence de graves lacunes au sujet de la mortalité infantile et maternelle, ainsi que de l'allaitement maternel en RDC.
Le taux de 37 % relevé, représentant la moyenne nationale de femmes pratiquant l'allaitement maternel, souligne-t-on, est préoccupant et justifie une mobilisation de tous les acteurs opérant dans ce secteur pour encourager les mères et les familles à allaiter au sein.
A moins d'un dysfonctionnement, il est établi que toutes les mères peuvent allaiter si elles ont des informations adéquates et le soutien de leur famille comme du système de soins. Par ignorance, plusieurs personnes ne savent pas que le colostrum, sécretion lactée jaunâtre et épaisse produite à la fin de la grossesse, constitue comme le préconise l'OMS, un aliment parfait pour le nouveau-né qui doit commencer à s'alimenter dès la première heure suivant la naissance.
La célébration de la semaine mondiale de l'allaitement maternel, indique-t-on, offre une opportunité à l'Unicef et à l'OMS, deux organisations qui ont toujours fait preuve d'un engagement soutenu vis-à-vis de ce mode naturel d'alimentation du nourrison, afin de présenter la situation de la mortalité infantile en RDC.
" Comprendre le passé, planifier l'avenir : célébration des 10 ans de la stratégie mondiale pour l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant de l'OMS/Unicef ", tel a été le thème de la semaine mondiale de l'allaitement maternel 2012. Justement en se référant au thème de l'année 2012, la ministre du Genre, famille et enfant, Geneviève Inagosi, a au cours d'une adresse à la télevision estimé qu' " il est important d'avoir une approche commune entre les différents partenaires afin d'aider les mères à adopter définitivement l'allaitement maternel exclusif pour une meilleure survie de leurs enfants ".
Ainsi, pour relever les défis de la malnutrition qui frappe 43 % d'enfants de moins de 5 ans, soit près de 5.5 millions d'enfants, une approche synergique s'avère indispensable. Il s'agit notamment de l'allaitement maternel exclusif qui est en fait une première étape importante.
Cette première étape essentielle contribue à bâtir la fondation de toute la vie en assurant une bonne santé et un développement cognifif au bébé, en garantissant à celui-ci la capacité d'apprentissage et en augmentant la productibilité du futur adulte, estime Sylvie Fouet, représentante ad interim de l'Unicef.
Léodegal Bagizira, représentant de l'OMS, note pour sa part que " tous les partenaires et intervenants du domaine de la nutrition sont ivités à soutenir les initiatives visant la promotion de l'allaitement maternel, moyen idéal d'apporter aux nourrissons tous les nutriments dont ils ont bésoin pour grandir et se développer en bonne santé ".
A la lumière de ce qui précède, l'OMS dit pouvoir désormais affirmer avec certitude que l'allaitement maternel réduit la mortalité de l'enfant et que ses bienfaits pour la santé se ressentent jusqu'à l'âge adulte.
Dans les milieux défavorisés, marqués par de mauvaises conditions d'hygiène et le manque d'eau potable, indique-t-on, l'allaitement maternel peut sauver plusieurs vies. En fait, il protège le nouveau-né contre les pathologies infectieuses, spécialement les infections gastro-intestinales, qui contribuent grandement à la morbidité et à la mortalité infantiles.
Pour de résultats plus probants, l'Unicef et l'OMS recommandant l'allaitement maternel exclusif au sein pendant les six premiers mois de la vie, suivie par une association de l'allaitement maternel continu et de l'introduction d'autres aliments dans le cadre d'une alimentation adaptée, appropriée et de qualité.
Ainsi donc, l'allaitement maternel est présenté comme la meilleure alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants. Pour se faire, il est recommandé une aide aux mères en leur expliquant les nombreux avantages de ce mode d'alimentation en vue d'accroître la pratique de l'allaitement. " La nécessité d'aider le nourrisson à rester en bonne santé et à se développer grâce à l'allaitement maternel exclusif et d'encourager les mères à s'y conformer en adoptant, au niveau national, des mesures incitatives en leur faveur est d'autant plus forte, que plusieurs études ont montré que la malnutrition contribue à environ 35 % des décès chez les enfants de 0 à 5 ans ", a-t-on conclu.
Dovin Ntelolo Diasonga
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