Crée le 20-08-2012- 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 20-08-2012 - 12h54 PAR : OBSERVATEUR
" La RDC est aujourd'hui atteinte par une épidémie à virus d'Ebola, la première souche identifiée est celle de bundi budio ", c'est la déclaration du ministre de la Santé Publique, Dr Félix Kabange Numbi faite à la presse le vendredi 17 août 2012 dans la salle des réunions du Programme élargi de vaccination (Pev).
Cette épidémie vient d'être signalée dans la Province Orientale précisément à Dungu, Viadana et Isiro. Dans ces trois territoires, on a déjà enregistré 12 cas confirmés dont 7 décès : A Dungu, on a noté 1 décès ; à Isiro, 3 décès et à Viadana, 3 décès. L'actuelle épidémie de la fièvre d'Ebola dans la Province Orientale est partie d'un chasseur qui a dépiécé une antilope trouvée morte dans la forêt.
Aussitôt informé, le gouvernement, indique Dr Félix Kabange Numbi, a pris un train de mesures pour renforcer la surveillance épidémiologique ainsi que la surveillance aux frontières avec le Programme national de l'hygiène aux frontières et assurer la prise en charge des cas.
Un plan de riposte est mis en œuvre et la coordination se fera à trois niveaux. Au niveau opérationnel avec les médecins chef de zone, intermédiaire avec le médecin inspecteur provincial et le ministre provincial de la Santé. au niveau national, cette coordination sera chapeauté par le ministre de la Santé publique. En outre, le gouvernement a débloqué un montant de 136 millions Fc soit 150 mille $ pour mener des actions de lutte en plus de l'appui qu'apporte les partenaires.
Toujours dans le cadre de renforcer la lutte, une équipe mixte ministère de la Santé, OMS et MSF a été envoyée à Isiro avec du matériel pour renforcer les équipes locales. " Des plans de riposte ont été mis en place ; des matériels de protection et de prélèvement sont pré positionnés à Isiro ", explique Dr Félix Kabange qui lance un appel pathétique à l'appui des partenaires. " Un appel est lancé à tous ceux qui nous ont aidés dans les épidémies antérieures à lutter contre cette épidémie qui frappe pour la cinquième fois notre pays. Plutôt nous allons mettre en place des moyens, plutôt nous allons éliminer cette épidémie … "
Tout en insistant sur le fait qu'il n'existe ni vaccin ni traitement pour l'homme et pour l'animal contre cette maladie, le ministre de la Santé appelle la population de la Province Orientale et environnante à observer les règles de prévention. Car, déclare t-il, le virus d'Ebola est très dangereux : meurtrier. Il faut alors éviter de toucher tout animal trouvé mort en forêt ou de consommer sa viande.
Il est aussi, poursuit-il, recommandé à la population de renforcer les mesures d'hygiène individuelle et collective. Pour ce faire, il faut se laver les mains après avoir été aux toilettes ; faire bouillir l'eau ou la désinfecter avec une solution chlorée, ne manger que des aliments bien cuits et bien couverts ; tenir propres les latrines. Il est aussi conseillé de ne pas manipuler un malade mort de la fièvre d'Ebola et de ne pas organiser les funérailles.
Comment reconnaitre les signes de la maladie
Ayant une période d'incubation courte soit de 2 à 21 jours, la fièvre hémorragique d'Ebola est une maladie virale aigue très grave, contagieuse et meurtrière. Elle se manifeste souvent par une fièvre brusque, une fatigue intense, des maux de tête, de hoquets et une irritation de la gorge. Ces signes sont suivis des nausées, des vomissements, de diarrhées, d'éruptions cutanées, douleurs abdominales, douleurs musculaires ou articulaires, d'insuffisance rénale et hépatique. Dans certains cas, il y a des saignements au niveau des yeux, du nez, des oreilles, de l'anus.
La transmission de la maladie se fait d'une personne à une autre par contact direct avec les liquides organiques tels que la sueur, le sang, les urines, le sperme, les selles, les vomissures, la salive, les sécrétions vaginales. Même les objets ayant servi au malade peuvent transmettre la maladie. Il est donc déconseillé de les toucher (habits, lit…).
La maladie se transmet aussi lors des manipulations des corps des malades décédés de la fièvre hémorragique d'Ebola et des animaux trouvés morts dans la forêt. Les singes, chimpanzés, gorilles, rats et chauves-souris jouent un grand rôle dans la transmission du virus à l'homme.
Blandine Lusimana T.
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