Six filles, âgées de neuf à douze ans, ont trouvé la mort mercredi 22 août dans la localité de Kanyundo, en territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu) après l'explosion d'une bombe. Selon des témoins, les victimes avaient ramassé cet explosif alors qu'elles gardaient le petit bétail de leurs parents. Cinq filles sont mortes sur-le-champ, la sixième a rendu l'âme dans un centre de santé local où elle avait été acheminée pour des soins.
Le chef de poste d'encadrement administratif de Jomba (Nord-Kivu) a indiqué que l'une des filles a utilisé un caillou pour tenter de découvrir le contenu de la bombe avant son explosion.
A Rutshuru, la population sollicite la présence des organisations de déminage après les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
«Le ramassage de ces engins doit se faire très rapidement pour éviter d'autres incidents du genre même si ce travail est amorcé par les hommes du M23», a déclaré un habitant de Rutshuru.
Les responsables de l'ONG Synergie de lutte anti-mines (Sylam) affirme que plusieurs engins de guerre non explosés ont été abandonnés dans plusieurs localités, y compris au chef-lieu du territoire de Rutshuru par des belligérants.
«Il faut que la sécurité soit rétablie dans cette contrée pour nous permettre d'aller travailler sur place», a indiqué Mariom Ngavo, coordonnateur de l'Ong Sylam.
En décembre 2007, le Service de lutte anti-mines des Nations unies en faveur de la RDC avait sollicité la somme de dix neuf millions de dollars américains au gouvernement pour entamer l'opération de déminage à travers le pays.
Selon ce service de l'Onu, le Katanga, le Sud-Kivu, la Province Orientale et l'Equateur restent des zones congolaises les plus touchées par les mines anti-personnelles.
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