CE QUE LE REGIME DE KINSHASA
DEVRAIT APPRENDRE
DES ENFANTS DE SOWETO
Si l'histoire peut nous servir de leçon, peut-être que nous pourrons éviter de commettre des folies qui dépassent toute intelligence humaine. Si le régime sortant mais qui s'accroche au pouvoir à Kinshasa peut se servir de l'histoire, il aurait eu du mal à libérer ses fauves assoiffés du sang congolais pour attaquer de paisibles citoyens, sans armes et sans défense, qui ne cherchent pas mieux que de faire entendre leur voix pour une cause qu'ils croient juste. Quand bien même ce qui s'appelle droits fondamentaux et liberté d'expression dans des pays civilisés sont quasi inexistants en Afrique en général et au Congo en particulier, le Président Kabila et son régime devrait attentivement lire à travers les lignes de l'histoire. Le Raïs pourra se rendre alors compte que toute chose a une fin peu importe la durée du temps et que le soleil apparait toujours à l'horizon, peu importe la longueur de la nuit. Président Mobutu Sese Seko du Zaïre, Nicolae Ceausescu de la Roumanie, Samuel Doe du Liberia et tant bien d'autres malheureux dictateurs de notre époque peuvent lui servir de leçons en cette matière.
Mais parmi les leçons auxquelles le Président Joseph Kabila Kabange devrait surtout se servir se trouve bien ancré celle de l'histoire des Enfants de Soweto. Soweto, un quartier bidonville de Johannesburg devenu réputé à cause sa rébellion après qu'en 1976 le gouvernement voulait imposer la langue Afrikaans comme étant la langue d'instruction aux écoles moyennes et secondaires. En Afrique du Sud, la lutte de libération avait alors atteint son zénith au point où les écoliers d'âge variant de 6 à 16 ans, pratiquement sans armes et sans défense envahirent les rues faisant face et confrontant courageusement une armée draconienne du pays de l'Apartheid, armée jusqu'aux dents qui avec comme mission d'anéantir cette population jeune qui mis la motivation de l'armée à nue et à l'épreuve. Sous les yeux ahuris de la presse du monde entier, les hommes forts de Pieter Willem Botha se mirent à tirer sur la foule innocente, tuant dans le processus de petits enfants qu'elle fut supposée de protéger. Ce que cette armée ne comprit pas qu'il existe une force surnaturelle qui accompagne un peuple sans voix et sans défense; une force divine qui accompagne une masse menacée par les forces du mal. Le reste est l'histoire...
Aujourd'hui le Congo, spécialement après les élections du 28 novembre 2011 est devenu un champ de violation de tous les droits humains, un théâtre de tuerie où la milice de Kabila s'est transformée en vrai organe de l'impunité, saccageant, maltraitant, intimidant, empêchant, interdisant, tuant tout ce qui se place dans son chemin de destruction humaine. Les vieilles mamans, les jeunes désœuvrés, les jeunes intellectuels, les journalistes de l'opposition, les hommes politiques de l'opposition, bref tout le monde qui ne souscrit pas aux idéaux kabilistes est fair play pour succomber devant ces forces du mal.
Il est curieux de lire par exemple aujourd'hui que l'Honorable Diomi Ndongala soit accusé et déjà condamné pour un cas de viol des mineurs. Entretemps, le Colonel Kanyama a déjà l'ordre d'attaquer et de cambrioler le quartier général de son parti. Tout ceci sans avoir procedé à un quelconque jugement. DE quoi se poser la question de savoir si cette machination n'est pas un complot qui ne vise pas simplement la destruction totale d'un opposant devenu trop gênant.
Ce qui est vrai et ce qui parait certain est le fait que cette milice et les personnes qui sont au sommet de l'État qui intiment des ordres de mater les innocents ne lisent pas l'histoire. Ils ne comprennent pas les signes précurseurs, non plus, qui accompagnent toujours la démise de toutes les dictatures qui ont dirigé ce monde bien avant eux.
S'en prendre au processus démocratique est une chose. Il y a toujours moyens de s'en sortir et placer l'homme choisi au pouvoir. Notre homme de Dieu (sic) Ngoy Mulunga s'est montré expert dans cette aventure de manipuler le choix d'un peuple. Mais lorsque qu'un régime commence à s'en prendre aux personnes les plus faibles: les enfants sans défense, les mamans sans protection, et à s'attaquer aux politiciens de l'opposition que l'on croit devenir gênant (cas de Diomi), il y a de quoi lire l'inquiétude, la peur de voir le pouvoir se glisser des crocs du caïman. Or c'est justement ce qui se passe au Congo. Devant un leader qui est devenu totalement missing in action et un chef de police qui se croit tout permis jusqu'à se comporter en vrai bourreau contre les faibles, il y a de quoi conclure que l'on tend vers la fin. Cela ne dit pas nécessairement dans une année, voire moins que cela. La réalité est que les philosophes nous enseignent que l'on ne peut pas tout détruire autour de soi sans se détruire soi-même.
Aujourd'hui, la police et la soldatesque de Kabila se croient tout permis puisqu'elles croient en la force des armes en leur disposition. Devant les enfants de Soweto, l'armée républicaine Sud Africaine se croyait aussi tout permis et se considérait imbattable. Mais lorsque le vent de la liberté avait soufflé, rien, alors rien au monde ne pouvait arrêter la tempête et l'ouragan de l'histoire. Comme conséquence, l'Afrique du Sud est devenue le second Congo de tous les oubliés de Dieu, y compris les hommes politiques Congolais qui fuient les répressions dans leur terre natale.
Que la police et la soldatesque de Kabila en tire une leçon. Mieux...comme P.W. Botha, que Kabila en tire aussi sa leçon. Le temps vient et il arrive bientôt!
Salomon Valaka
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