Crée le 17-07-2012-10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 17-07-2012 - 10h05 PAR : OBSERVATEUR
La nouvelle est tombée comme un couperet, hier lundi 16 juillet 2012, à l'issue de la réunion interministérielle présidée par le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, à quelques jours de la fin du moratoire d'un mois, qui court du 22 juin au 22 juillet 2012.
Ainsi, à dater du 22 juillet 2102, les expatriés qui exercent dans le petit commerce n'auront qu'à ranger leurs effets dans les placards. C'est à prendre ou à laisser. Le Premier ministre a chargé le ministre de l'Economie nationale et du Commerce, Jean-Paul Nemoyato Begepole, pour annoncer cette décision gouvernementale à la presse.
En effet, un délai de 30 jours, à dater du 22 juin 2102, avait été accordé aux étrangers résidant en République démocratique du Congo (RDC) et évoluant actuellement dans le secteur du petit commerce et du commerce en détail. Il leur avait été demandé de changer d'activités pour ne pas tomber sous le coup des dispositions de l'article 5 du décret-loi n° 0011/37 du 11 octobre 2011, portant mesures conservatoires en matière d'exercice du petit commerce et du commerce du détail et de la Loi de 1973 sur l'exercice du petit commerce consacré essentiellement aux Congolais.
Décision sans appel
Le gouvernement ne va pas broncher, ni faire une rallonge de la mesure. Le ministre de l'Economie s'est expliqué à la presse. « Au cours de la réunion, il m'a été demandé de faire l'état du Décret qui a été signé l'année dernière en octobre par l'ex-Premier ministre sur l'application de la Loi de 1973 sur le petit commerce consacré essentiellement aux Congolais. Dans la feuille de route des actions du gouvernement, l'objectif a été renseigné noir sur blanc et j'ai l'obligation de suivre ce décret. Voilà pourquoi vous avez suivi le mois passé, le 22 juin, j'avais appelé les associations des vendeurs et syndicats des vendeurs. J'ai échangé avec eux parce qu'ils organisaient une marche. Nous avons obtenu le principe d'accorder un moratoire d'un mois, qui court du 22 juin jusqu'au 22 juillet. Nous sommes à la toute dernière semaine sous cette période de moratoire. Nous sommes entrain de faire de la sensibilisation. Je pense, dans un esprit pédagogique sensibiliser ceux des étrangers qui s'immiscent dans le petit commerce de quitter cette activité parce que ça énerve la loi », a tranché le ministre de l'Economie nationale.
Pour lui, après le 22 juillet, «l'Etat étant bien organisé et que le ministère ayant des structures d'inspection, il sera procédé à des descentes sur terrain, de sorte que l'on rencontre des étrangers qui font le petit commerce, nous allons prendre des mesures répressives. Et je voudrais profiter de cette occasion pour envoyer un message à nos partenaires, à des étrangers qui nous aident déjà beaucoup, parce qu'ils font le commerce d'importation, c'est déjà bon. Ils doivent se limiter à de commerce d'importation, de gros et semi-gros, mais le détail aux Congolais. Le mot d'ordre est clair, le petit commerce aux Congolais », a tranché Jean-Paul Nemoyato.
A la question de savoir s'il y a aura rallonge, le ministre de l'Economie nationale a précisé qu'il n'en est pas question parce qu'une mesure, c'est une loi qui existe depuis 40 ans. « C'est une loi, nous devons donner de l'importance au travail que fait le parlement. A quoi ça sert que le Parlement vote des lois chaque année et que ces lois ne soient pas appliquées. Je pense que l'Assemblée nationale et le Sénat font des efforts pour l'amélioration notamment du climat des affaires ; ils votent des lois et le gouvernement a l'obligation de les d'appliquer ou d'exécuter les lois que vote le parlement. C'est d'ailleurs par respect à l'institution Parlement que nous sommes obligé d'exécuter toutes les lois qu'elle vote », a insisté le ministre de l'Economie.
On rappelle que le Syndicat national des vendeurs du Congo (SNVC) accuse souvent les expatriés de pratiquer le commerce en détail au mépris des textes légaux, empêchant ainsi « les nationaux de réaliser des bénéfices sur la vente des produits manufacturés ».
En octobre 2011, le Syndicat national des vendeurs du Congo avait organisé une marche de colère dans la ville de Kinshasa, contre la présence des étrangers dans le secteur du petit commerce détail ; un secteur qui tardait à enregistrer les changements tant réclamés par les nationaux opérant dans ce secteur. Dans leurs revendications, les manifestants avaient exigé, outre l'interdiction de l'exercice du petit commerce par les expatriés et la réaffirmation par l'autorité de ne réserver l'exercice de ce secteur qu'aux nationaux, la suppression de différentes taxes et des frais bancaires dans le paiement des taxes et impôts.
Willy Kilapi
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