Paul Mwilambwe, jugé par contumace au procès Chebeya et en fuite dans un pays d'Afrique, met en cause directement le chef de la police John Numbi dans les entretiens qu'il a pu avoir avec le réalisateur belge via internet, la dernière interview datant d'il y a seulement quelques jours. Son témoignage, qui doit être pris avec toutes les précautions d'usage, éclaircit de nombreuses zones d'ombre.
Paul Milwambwe est formel : le donneur d'ordre est le patron de la police. C'est lui, John Numbi, qui promet 500 000 dollars au major Christian Ngoy en échange de l'élimination de Floribert Chebeya.
Thierry Michel, réalisateur de «L'Affaire Chebeya : Crime d'Etat ?» Cela rejoint beaucoup d'autres témoignages anonymes. 11/07/2012 par Joana Hostein | |
Au moment des faits, Paul Mwilambwe se trouve à l'inspection générale de la police, où a été convoqué le défenseur des droits de l'homme. Il s'entretient avec lui avant d'assister à son assassinat, dit-il, depuis son bureau, via les caméras de surveillance. Il voit Floribert Chebeya se faire étouffer par des sacs en plastique scotchés sur la tête.
Le procès reprend le 17 juillet
Paul Mwilambwe se déplace, il trouve Floribert à l'agonie et son chauffeur tué un peu plus tôt. Le policier assure que le corps de Fidèle Bazana sera ensuite déshabillé, enveloppé dans un imperméable militaire puis enterré dans une fosse commune. Il indique le lieu avec précision.
Paul Mwilambwe assure qu'on a voulu faire taire Floribert Chebeya parce qu'il détenait des informations sur les massacres des adeptes de la secte Bundu dia Kongo, perpétrés par des policiers en 2007 et 2008. Des informations qu'il avait l'intention de transmettre au roi Albert II à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance.
Un témoignage qui reste à valider. Le procès en appel des accusés dans l'affaire Chebeya doit reprendre mardi 17 juillet. Le tribunal doit alors statuer sur la demande des parties civiles de voir John Numbi comparaitre comme prévenu.
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