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| Fiscalité : le gouvernement doit s'engager à lutter contre la fraude May 7th 2012, 09:47 Crée le 07-05-2012- 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 07-05-2012 - 11H06- AFRIQUE REDACTION PAR:LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
 L'État congolais perdrait jusqu'à 30% de ses recettes fiscales à cause de certaines pratiques frauduleuses persistantes. La Direction générale des impôts et la Direction générale des douanes et accises ont épinglé quelques unes des pratiques en la matière décriées dans le pays. Il s'agit, entre autres, de la minorisation des stocks des entreprises, de l'omission volontaire, du recours à la double comptabilité et de la falsification du système informatique. Les sanctions administratives et pénales prévues combinées aux amendes, à la confiscation des marchandises et au paiement de la prime pour toute dénonciation n'ont pas suffisamment produit de résultats dans le sens de réduire la fraude.
Sur cette épineuse question, un débat organisé récemment a permis de cerner quelques pistes de solution pour une répression plus efficace de ces pratiques qui gangrènent les régies financières. Selon Synergy-Group, organisateur du débat et producteur du magazine économique « Entreprendre », il a été dégagé la nécessité aujourd'hui de renforcer la loi fiscale congolaise qui reste, aux yeux des débatteurs, « très faible, muette et pas très claire ». En second lieu, l'autre piste sérieuse à préconiser doit viser la restructuration du système fiscal. À ce titre, il devient tout aussi impérieux d'orienter les opérateurs économiques sur la manière réelle de travailler. Enfin, tout redressement implique une dimension humaine. Cela passe par une meilleure sensibilisation des agents des régies financières à l'éthique, d'autant qu'il est établi, toujours selon les débatteurs, que ceux-ci entretiennent en fait cette fraude. Le travail devra se faire à la fois en amont et en aval.
Pour espérer des effets sur le long terme, le pays doit consentir des efforts afin d'investir, au cours des quinze prochaines années, sur la formation et la santé qui restent à ce jour des secteurs primordiaux et les vraies priorités du gouvernement. Synergy-Group a demandé aux autorités de ne pas hésiter à faire table rase en proclamant une amnistie fiscale pour repartir de zéro et cette fois, appliquer désormais une stricte rigueur. Des sanctions doivent être réellement appliquées en cas de violation des normes. Dans les prochains mois, les échanges devront se concentrer sur les réformes possibles pouvant être appliquées dans les taxes et impôts afin de dégager des nouvelles pistes garantissant l'absorption des revenus et l'incitation au travail.
Laurent Essolomwa | |
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