RABAT - Le roi du Maroc, Mohammed VI, a reçu, mardi au Palais Royal de Rabat, les parents et les membres des familles des enfants victimes du pédophile espagnol, Daniel Galvan Fina.
Extrait du site officiel du Palais Royal du Maroc. Le Roi Mohammed VI
Un communiqué du Cabinet Royal a souligné qu' au cours de cette audience, le roi leur a réitéré ses sentiments de compassion et son empathie à l'égard de leurs souffrances, tant à cause de l'exploitation exécrable dont leurs enfants ont été victimes, qu'en raison de la libération de l'individu concerné et de son impact psychologique sur eux.
Le communiqué, publié par l'agence de presse marocaine MAP, affirme que dans ce contexte et partant de sa position et de ses sentiments en tant que père et de sa responsabilité en tant que roi, le souverain marocain a "assuré les familles des victimes de sa détermination à mettre à la disposition de ces enfants victimes tous les moyens nécessaires pour leur assurer un accompagnement psychologique afin de transcender les séquelles engendrées par ces crimes abominables et ces défaillances qui pourraient rouvrir des blessures non encore cicatrisées".
Rappelons que suite à l' enquête ordonnée par le roi, le souverain marocain a donné ses instructions de procéder à la révocation de M. Hafid Benhachem, délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, qui assume l' entière responsabilité.
Reconnu coupable de viols de 11 enfants marocains et condamné à 30 ans de prison, Daniel Galvan Fina, dont la grâce royale a été retirée, a été envoyé en prison par la justice espagnole, en attendant de se prononcer sur une éventuelle extradition vers le royaume.
Selon le ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, le Maroc est ouvert à toute proposition espagnole. Il a ajouté que deux hauts responsables du ministère de la Justice et des Libertés ont été chargés d'examiner avec la partie espagnole la procédure à envisager à l'encontre du criminel espagnol, arrêté lundi à Murcie, suite au mandat d'arrêt international lancé par le Maroc.
Le ministre marocain a expliqué que 3 scénarios sont envisageables, à savoir l'extradition du mis en cause pour purger le restant de sa peine au Maroc. Le deuxième scénario impliquerait que le condamné purge le reliquat de sa peine en Espagne, alors que le troisième suppose un nouveau procès en Espagne sur la base du dossier présenté par le Maroc.
Pour sa part, le directeur général des Affaires pénales et des grâces au ministère marocain de la Justice, Mohamed Abdennabaoui, a souligné que les deux pays oeuvrent conjointement pour que les crimes graves commis par le mis en cause ne restent pas impunis.
Dans ce cadre, le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a salué la coopération totale dont ont fait preuve les autorités espagnoles avec le Maroc et ce, dans le souci de trouver la meilleure issue afin que le pédophile espagnol n'échappe pas à la justice et réponde de ses crimes.
Par ailleurs, l'appel à un sit-in mardi soir à 22h00 sur la place Mohammed V à Casablanca (80 km au sud-ouest de Rabat) est maintenu malgré certaines rumeurs d'annulation qui ont circulé sur les réseaux sociaux, suite au retrait de la grâce annoncé par le cabinet royal et à l'arrestation en Espagne du pédophile.
Le sit-in prévu mercredi à Rabat est aussi maintenu, selon les associations marocaines de défense des droits de l' Homme et des enfants.
"L'affaire n'est pas close, il y a encore beaucoup de zones d'ombre que l'on souhaite éclaircir afin qu'un tel drame ne se reproduise plus à l'avenir", explique de son côté au site marocain d' information "Lakome" Ahmed El Haij, président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH)
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