Crée le 27-06-2013 11H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 27-06-2013 - 11H50PAR :ARTV-NEWS
DAKAR - Le président Barack Obama devait saluer jeudi la démocratie sénégalaise à Dakar, première étape de sa tournée africaine, où il doit aussi se rendre à la Maison des esclaves de l'île de Gorée, une visite hautement symbolique pour le premier président noir des Etats-Unis.
© AFP Saul Loeb. Le président américain Barack Obama et son épouse Michelle entourés par le président sénégalais Macky Sall et sa femme le 27 juin 2013 à Dakar.
Cette tournée d'Obama, qui, jusqu'au 3 juillet, doit aussi le mener en Afrique du Sud et en Tanzanie, risque cependant d'être bouleversée par la mort possible de Nelson Mandela, premier président noir d'Afrique du Sud et héros de la lutte anti-apartheid âgé de 94 ans, placé sous assistance respiratoire dans un hôpital de Pretoria.
Arrivé mercredi soir à Dakar avec son épouse Michelle et leurs filles Sasha et Malia, le président Obama devait avoir jeudi matin un entretien avec son homologue sénégalais Macky Sall, suivi d'une conférence de presse conjointe.
Les abords du Palais présidentiel où auront lieu l'entretien et la conférence de presse résonnaient du son des tam-tams et des cris de bienvenue des centaines de personnes venues saluer le président américain.
M. Obama doit ensuite aller rencontrer les juges de la Cour suprême où il prononcera un discours sur l'Etat de droit, une occasion de saluer la démocratie au Sénégal, une ex-colonie française indépendante depuis 1960 qui n'a jamais connu de coup d'Etat et où se sont succédé sans accrocs majeurs quatre présidents.
Le Sénégal fait figure d'exception en Afrique de l'Ouest, une région frappée par les violences politiques et militaires, en particulier au Mali voisin, plongé dans la crise depuis un coup d'Etat en mars 2012. Celui-ci a précipité la chute du nord malien aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et entraîné une intervention militaire franco-africaine pour les en chasser.
Jeudi après-midi, Barack Obama et sa famille se rendront sur l'île de Gorée au large de Dakar où ils visiteront la Maison des esclaves et sa célèbre porte du "non-retour" d'où sont partis vers les Amériques des milliers d'Africains arrachés à leur terre.
Une visite doublement symbolique pour les Obama: ils ont du sang africain dans leurs veines et Nelson Mandela aujourd'hui à l'agonie s'y était également rendu en 1991, un an après sa libération des geôles du régime raciste de l'apartheid, trois ans avant son élection comme premier président noir d'Afrique du Sud.
"Visite très spéciale"
"Ce lien entre Obama, un Américain originaire d'Afrique par son père (kényan) et sa femme, une Afro-américaine dont les ancêtres viennent d'Afrique" fait que "cette visite des Obama devrait être très spéciale", estime Eloi Coly, responsable de la Maison des esclaves.
Avant lui ses prédécesseurs Bill Clinton et George W. Bush s'étaient également rendus sur l'île de Gorée, passage obligé pour tous les visiteurs de marque à Dakar.
Après l'Afrique du Sud, si son programme n'est pas bouleversé, M. Obama ira en Tanzanie où il discutera avec le chef de l'Etat Jakaya Kikwete et visitera la centrale électrique Ubungo avant de rentrer à Washington le 3 juillet.
Cette première grande tournée africaine de M. Obama vise en premier lieu, pour la Maison Blanche, à rattraper le temps perdu.
A part une visite éclair au Ghana en juillet 2009, il ne s'est pas rendu en Afrique lors de son premier mandat.
Passée l'euphorie des débuts, la déception a lentement commencé à monter sur le continent africain concernant les mesures prises par ce premier président noir de l'histoire des Etats-Unis.
Si en 2009 au Ghana, M. Obama lançait : "Le sang de l'Afrique coule dans mes veines, l'histoire de ma famille comprend à la fois les tragédies et les triomphes de l'histoire plus large de l'Afrique", le président semble s'être vite détourné de son continent d'origine, se concentrant sur la crise économique, les révolutions du printemps arabe, la fin de l'engagement américain en Irak et en Afghanistan, ou lorgnant davantage vers l'Asie.
Mais ses conseillers restent conscients que les opportunités économiques et les ressources énergétiques du continent africain ont plus que commencé à attirer l'attention des rivaux de la première puissance mondiale, Chine en tête.
Celle-ci est devenue en 2009 le premier partenaire économique du continent, d'après l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Absent de marque de cette tournée : le Kenya, terre natale du père de Barack Obama, dont le président, Uhuru Kenyatta, est poursuivi par la Cour pénale internationale.
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