Jeudi 02 mai 2013
Décidemment le déploiement imminent de la Brigade d'intervention dans l'Est de la République démocratique du Congo en proie aux troubles et conflits armés récurrents, provoque des insomnies au régime caporaliste de Kigali, qui ne jure que par le statut quo. Pour faire perdurer la situation actuelle dans la partie orientale du pays, particulièrement dans la province du Nord Kivu, il vient d'équiper le M 23 de trois missiles balistiques pour ainsi défier cette force des Nations Unies, alerte la société civile locale.
Comme à son habitude, le Rwanda épinglé par des rapports des Nations Unies comme étant le principal soutien à la rébellion M 23, dément l'information. Alors que les sources des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la société civile du Nord Kivu confirment bel et bien avoir assisté à ce transfert d'armement qui a eu lieu dans le territoire de Rutshuru, en présence du chef militaire de la rébellion, Sultani Makenga et des officiers rwandais.
La perspective de l'entrée sur scène dans les tout prochains jours de la Brigade d'intervention de la Monusco au Nord Kivu, tel que décidé par la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour traquer et mettre hors d'état de nuire toutes ces forces qui ont été qualifiées des forces négatives opérant dans l'Est de la RDC, y compris le M23, n'est pas du tout du goût du Rwanda.
Cette perspective mettrait sérieusement en mal l'économie rwandaise dont le pays voudrait voir la situation restée inchangée pour pouvoir continuer de piller les ressources minières dans l'Est de la RDC, avec l'aide de quelques complices congolais malheureusement.
Ainsi décidé de faire échec à la Brigade d'intervention, Kigali par le M 23 interposé multiplie des stratagèmes et autres campagnes de dénigrement dans les territoires sous contrôle du mouvement rebelle contre le déploiement de cette force onusienne.
Les missiles balistiques ne sont livrées qu'aux gouvernements légaux reconnus et non aux groupes rebelles. Le but inavoué de l'acquisition illégale de ces armes est d'abattre les avions de la Brigade d'intervention de la Monusco, précise-t-on. Oubliant que trois missiles ne suffisent pas pour soutenir une guerre dont l'issue n'est pas connue d'avance.
En dotant le M 23 de ces armes, le Rwanda non seulement passe outre l'Accord-cadre d'Addis Abeba interdisant aux pays signataires les groupes armés, mais également la communauté internationale qui a consenti beaucoup d'efforts et d'initiatives pour l'aboutissement heureux dudit accord.
Plusieurs redditions dans les rangs du M 23
La tournée régionale qu'entreprend actuellement l'envoyée spéciale des Nations Unies pour la sous-région des Grands Lacs, Mary Robinson, en est une preuve supplémentaire. Sa mission justement est de soutenir la mise en œuvre de l'accord-cadre pour la paix dans l'Est de la RDC signé par les onze pays africains le 24 février dernier à Addis Abeba, en Ethiopie.
Heureusement les discours et plans machiavéliques du M 23 et de leurs parrains ne rencontrent pas l'assentiment des populations sous leur contrôle. Chaque jour qui passe, on enregistre plusieurs cas de reddition. Véritable aveu de désapprobation du mouvement rebelle.
Pour corroborer nos propos, signale-t-on, les dirigeants du M 23 ont établi il y a de cela quelques semaines déjà une position dans la localité de Kiwanja, dans la province du Nord Kivu, à quelques mètres à peine d'un camp des déplacés et à trente mètres de l'entrée principale d'une position des forces de la Monusco. Avec comme objectif d'empêcher des éléments du M 23 de plus en plus candidats à la reddition de se rendre à la mission onusienne.
Pas plus tard que le mardi 30 avril dernier, deux officiers du M 23 : le colonel Nzala Ngomo et le major Isaac Ngandu ont réussi à s'échapper pour se rendre aux FARDC à Goma. Ils ont été présentés hier mercredi 1er mai devant la presse à Goma au Nord-Kivu.
Ils justifient leur décision de réintégrer l'armée régulière, selon Radiookapi.net, par le fait que les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles au sein du M 23 " Les gens n'ont plus le moral. Ils n'ont pas de salaire. Ces responsables du M23 nous trompent et font inutilement tuer les militaires. Il n'y a aucun avenir dans ce mouvement armé ", a soutenu le colonel Nzala Ngomo, ancien commandant du 41ème bataillon commando.
A la lumière de ce qui précède, le M 23 n'a plus d'autres choix que de se désintégrer, car à moins qu'on soit un aventurier ou encore un suicidaire, cette entreprise meurtrière désormais chancelante aura sur le dos toute la communauté internationale en agissant autrement. Surtout en choisissant d'affronter la Brigade d'intervention. Un vrai suicide.
Dovin Ntelolo Diasonga
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