Crée le 19-04-2013 06H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 19-04-2013 -06H50 PAR : ARTV NEWS
Focus : Le fait du jour décrypté par Luc MICHEL
Lu dans LIBERATION (Paris)
Ce 16 avril 2013 :
« Alors que les sondages lui donnaient 10 points d'avance, le socialiste n'a obtenu que 300 000 voix de plus que son adversaire, Henrique Capriles, lequel a décidé de ne pas reconnaître les résultats du scrutin. Recensant «plus de 3 200 incidents électoraux», le candidat de la droite a affirmé que le nouveau président était «illégitime» (…) Dans les quartiers riches de Caracas acquis à l'opposition, les premiers «cacerolazos», ces gens qui tapent sur des casseroles, se sont rapidement fait entendre » ...
# Moins de 24h plus tard et sous les commentaires jubilatoires des médias de l'OTAN, le pouvoir et l'opposition se renvoyent la responsabilité des violences au Venezuela, après des manifestations insurrectionnelles contre l'élection de Nicolas Maduro, qui ont fait au moins sept morts et une soixantaine de blessés, selon les autorités, « plongeant le pays dans une de ses plus graves crises politiques depuis une décennie ».
Derrière ces manifestations soutenues par Washington, en embuscade, une myriade d'organismes US spécialisés : NDO, USAid, Réseaux Söros, Réseaux OTPOR/CANVAS et sa branche vénézuelienne. Une « révolution de couleur », c'est-à-dire un coup d'état insurrectionnel encadré par des spécialistes est en cours au Venezuela !
I : LE COUP D'ETAT RAMPANT LANCE AU VENEZUELA CE LUNDI
"Main de fer face au fascisme et l'intolérance. S'ils veulent me renverser, qu'ils viennent me chercher. Je suis là avec un peuple et une armée"
- N. Maduro
CAPRILES ET SES NERVIS A LA MANOEUVRE
A l'appel du gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), Henrique Capriles, « qui refuse de reconnaître sa défaite à la présidentielle et réclame un nouveau comptage des votes », des milliers de personnes sont descendues dans la rue, provoquant des échauffourées.
Ces manifestations ont fait sept morts, « dont un fonctionnaire de police de l'Etat de Tachira » (ouest), ont annoncé les autorités, ajoutant que « 135 personnes avaient été interpellées ».
"Ils ont été tués par des hordes fascistes", a réagi M. Maduro, reprochant à son adversaire d'orchestrer "un coup d'Etat", 11 ans après celui qui avait écarté brièvement du pouvoir son mentor et successeur, le dirigeant socialiste charismatique Hugo Chavez.
"Main de fer face au fascisme et l'intolérance. S'ils veulent me renverser, qu'ils viennent me chercher. Je suis là avec un peuple et une armée", a-t-il lancé, au cours d'une cérémonie à Caracas, annonçant qu'il interdirait un rassemblement de l'opposition prévu mercredi dans la capitale.
"Aujourd'hui les forces de sécurité sont en alerte" et "nous avons incité les forces politiques à la mobilisation démocratique pour célébrer et officialiser la victoire" à la présidentielle, a déclaré Elias Jaua, le ministre des Affaires étrangères, au cours d'une réunion avec le personnel diplomatique accrédité.
"L'extrême droite a pris en otage l'opposition et sème la violence", a affirmé le vice-président Jorge Arreaza, dans un message sur Twitter.
Capriles a appelé à des rassemblements ce mardi devant tous les centres régionaux du Conseil national électoral (CNE), qui a officialisé la victoire de M. Maduro, l'héritier d'Hugo Chavez, obtenue d'une courte tête (50,75% contre 48,97%).
Cet avocat de 40 ans, « auteur du meilleur score jamais réalisé par l'opposition », a attribué au gouvernement la responsabilité de la crise. "L'illégitime (Maduro) et son gouvernement ont ordonné la violence pour éviter le comptage des votes ! Ce sont eux les responsables", a-t-il écrit sans vergogne sur Twitter.
Qu'attendre d'autre de Capriles ?
Dont aucun média de l'OTAN ne rappelle ce soir le vrai parcours. Héritier d'une grande dynastie bourgeoise, immensément riche, candidat chéri de Washington. Et surtout l'une des figures clés du putch made in USA de 2002 organisé par les USA – avec déjà les réseaux de la CIA et les nervis de l'extrême-droite néofasciste – et des officiers félons : c'est Capriles qui avait notamment organisé les émeutes devant l'ambassade de Cuba et avait lui-même avec ses hommes de main violé l'extra-territorialité de l'ambassade ! C'est çà le candidat démocratique de l'opposition !!!
UNE VAGUE DE VIOLENCE ORGANISEE DANS TOUT LE PAYS
"Fraude" ou encore "Maduro, tu m'as volé mon vote" pouvait-on lire sur les murs à Caracas, où des abribus ont également été détruits lors d'incidents avec la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. "Nous avons le droit de demander un nouveau comptage des votes pour connaître la vérité", a déclaré mardi à l'AFP Yoni Pares, une étudiante de 24 ans, dans le quartier d'affaires de Chacao. Des mots d'ordre parfaitement diffusés. Une technique mise au point il y a 13 ans déjà à Belgrade contre Milosevic …
Les partisans de Capriles, encadrés par les réseaux US, ont immédiatement commencé à se rassembler dans les états de Barquisimeto et de Maracaibo, tandis que des groupes de fidèles "chavistes", portant des chemises rouges, ont défilé en réaction d'auto-défense dans ceux de Zulia, de Monagas, d'Anzoategui, de Carabobo et d'Apure, selon des images diffusées par la télévision.
La veille, des véhicules ont été incendiés dans l'Etat de Barinas, dont est originaire M. Chavez, et le siège du parti socialiste (au pouvoir), le PSUV, partiellement détruit dans l'Etat de Tachira (ouest), selon les images diffusées par les chaînes de télévision publiques.
Des membres du gouvernement ont aussi accusé des manifestants d'avoir attaqué le domicile de la présidente du CNE, Tibisay Lucena, ainsi que plusieurs bureaux du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), dont l'un a été incendié. Cible de la colère de l'opposition, Mme Lucena a assuré que le système de vote électronique était infaillible et a suggéré à M. Capriles d'utiliser les "voies légales" en déposant un recours au lieu de brandir des "menaces".
Un scénario déjà vu à Belgrade contre Milosevic en octobre 2000 – son banc d'essai -, puis ensuite à Tbilissi ou encore à Bichkek…
Plusieurs médecins cubains travaillant dans des quartiers pauvres, dans le cadre de la coopération avec le Venezuela, ont aussi été agressés, selon les autorités.
La chaîne de télévision officielle VTV et la chaîne internationale Telesur, financée par le Venezuela, ont affirmé que des groupes d'opposants à moto – technique déjà vue elle aussi en Géorgie - s'en étaient pris à leurs sièges à Caracas.
LE BRAS DE FER EST ENGAGE
Le président Maduro appelle lui le peuple "à combattre dans la paix".
Face aux nouvelles manifestations convoquées par Capriles ces mardi et mercredi devant les bureaux régionaux du Conseil national électoral (CNE), Maduro a réagi fermement en appelant à la mobilisation "à travers tout le pays".
"J'appelle le peuple à combattre dans la paix", a-t-il annoncé, depuis le palais présidentiel de Miraflores, qualifiant de "caprices de bourgeois" la demande du chef de l'opposition.
Maduro, 50 ans, dauphin du défunt président Hugo Chavez a été officiellement crédité de 50,75% des voix, contre 48,97% pour Capriles lors du scrutin, organisé à la suite de la mort du charismatique dirigeant socialiste, emporté par un cancer le 5 mars dernier.
Proclamé président ce lundi, le chef d'Etat élu a promis, la main sur le coeur, de "poursuivre pleinement son héritage pour la défense des pauvres et la défense de l'indépendance" lors d'une cérémonie solennelle au siège de l'autorité électorale à Caracas.
"Nous avons un président !" ou encore "Chavez vit, la lutte continue", a scandé l'assistance.
La présidente du CNE Tibisay Lucena a rappelé à l'opposition qu'elle devait "utiliser la voie légale", citant le cas du duel serré entre Georges W. Bush et Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000, dont l'issue s'était décidée devant la Cour suprême.
Gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), où il fut élu précisément suite à une déacision de la même CNE, M. Capriles, qui qualifie le président élu d'"illégitime", a lui choisi la violence du putch rampant.
Ces manifestation de l'opposition sont qualifiées fort justement de coup d'Etat déguisé par le camp gouvernemental. "Ce qui se cache derrière les paroles d'aujourd'hui, M. Capriles, c'est une convocation à un putsch contre l'Etat, les institutions", a lancé Jorge Rodriguez, le chef de campagne de M. Maduro, un terme repris par le président élu qui a promis une "main dure contre les putchistes".
WASHINGTON APPUYE UNE INSURRECTION QU'ELLE A BALISEE
La demande d'un nouveau comptage par l'opposition a été soutenue ce lundi par la Maison Blanche, dont le porte-parole a estimé qu'il s'agirait d'une étape "importante, prudente et nécessaire" (sic). Idem pour José Miguel Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), aux mains des pro-US, qui s'est prononcé en faveur d'un "dialogue national" (resic).
On notera avec intérêt – situation déjà vue en Russie en décembre 2012 et mars 2013 – que le système électoral vénézuelien a été contesté dès avant l'élection, comme le rappelle le ministre PSUV Ernesto Villegas Poljak : « L'opposition est inféodée à Washington et en suit les directives. Cela est aisé à démontrer. Mme Roberta Jacobson du Département d'Etat, dans une interview au quotidien espagnol El País, a remis en cause le système électoral vénézuélien, alors que toutes les institutions internationales en saluent la transparence. Absolument toutes, sauf le Département d'Etat des Etats-Unis. Immédiatement, les médias privés antichavistes et l'opposition se sont mis à questionner notre système électoral, qu'ils ont toujours considéré comme légitime en participant aux élections régionales de décembre 2012 et en acceptant les résultats des scrutins. Ce même système leur a permis de gagner les élections dans certains Etats, même si la marge était infime, comme c'était le cas de l'Etat du Miranda actuellement dirigé par le candidat de l'opposition Henrique Capriles. Les scrutins ont été respectés partout, y compris lorsque l'opposition été majoritaire. »
Le ministre ajoute : « Ce même Conseil national électoral que l'opposition vilipende tant, que Capriles accuse de tous les maux est celui qui a déclaré vainqueur le candidat de l'opposition dans l'Etat du Miranda, c'est-à-dire Capriles. En réalité, l'opposition suit scrupuleusement les directives de Mme Jacobson et c'est ce qui explique les campagnes actuelles de discrédit à l'encontre du Conseil national électoral. »
Avant l'élection, l'opposition songeait « même à retirer son candidat pour discréditer le processus électoral ». Certains bruits couraient à ce sujet.
Washington et ses porteurs de valise locaux utilisent une situation politique que le pouvoir socialiste n'a pas voulu voir venir.
"C'est une situation très délicate. La marge est tellement étroite dans un pays qui est extrêmement divisé que cela va être difficile à digérer politiquement. Il est clairement divisé en deux", a dit à l'AFP le politologue Ignacio Avalos.
Dans ce contexte, le nouveau président peut aussi redouter la convocation d'un référendum révocatoire dans les trois ans. Il suffit à ses détracteurs de réunir 20% de l'électorat sur une motion de défiance pour pouvoir organiser ce vote.
UN SCRUTIN SERRE MAIS POURTANT INCONTESTABLE
"Je n'ai aucun doute sur le résultat du CNE, mais je crois qu'il est important de de rassurer les gens" qui se posent des questions, a déclaré à l'AFP Vincente Diaz, l'un des membres du CNE, pourtant « réputé proche de l'opposition » selon l'AFP.
La mission d'observateurs envoyés par l'Union de nations sud-américaines (Unasur) au Venezuela a, quant à elle, demandé que soient "respectés les résultats" émanant du CNE, "unique autorité compétente" en matière électorale.
"Il va y avoir des manifestations, qui vont devoir cesser à un moment" mais "Maduro doit aussi commencer à gouverner et à faire des gestes", a estimé le politologue Inacio Avalos, interrogé par l'AFP.
On notera encore que le score de Maduro, accepté sans aucun problème lors d'une présidentielle à Washington ou Paris, fait l'objet d'une délégitimisation dans tous les médias de l'OTAN.
TROP SUR DE LUI, LE PSUV N'A PAS SU MOBILISER
"Beaucoup de personnes ont retourné leur veste, des sales types sans aucune reconnaissance. Ils disent qu'ils sont dans la révolution, mais ce sont des mensonges", pestait lundi Elisabeth Torres, 48 ans, dans le quartier du "23 de enero", un bastion "chaviste".
Pour de nombreux fidèles, l'élection de M. Maduro est garante du maintien des "missions" créées par le défunt dirigeant socialiste, des programmes sociaux financés par la manne pétrolière du Venezuela, détenteur des plus grandes réserves de brut du monde.
Dans le sillage des alliés traditionnels du Venezuela, le Brésil a félicité M. Maduro, après Cuba, dont le régime bénéficie de l'envoi de barils de pétrole, l'Argentine, l'Equateur, la Bolivie, ainsi que le Chili pourtant dirigé par un gouvernement conservateur.
D'autres dirigeants aux relations conflictuelles avec les Etats-Unis, le président russe Vladimir Poutine et celui du Belarus Alexandre Loukachenko, ont exprimé leur félicitations.
II : LE VRAI VISAGE DE L'OPPOSITION PUTCHISTE
"L'extrême droite a pris en otage l'opposition et sème la violence",
- le vice-président Jorge Arreaza,
LE MUD, BLOC ANTI-CHAVISTE, C'EST QUOI ?
Dès ce 10 mars 2013, je décrivais le visage de cette « opposition putchiste », version 2012-2013 …
Le MUD est un bloc anti-chaviste regroupant des partis du centre, de la gauche et de la droite, allant de certains trotskistes à l'extrême-gauche à des groupuscules d'extrême-droite. Sa base sociale est la bourgeoisie chassée du pouvoir par la Révolution bolivarienne.
Le chef de file du MUD Henrique Capriles, déjà l'un des putchiste de 2002, avait déjà accusé le pouvoir de gauche bolivarien "d'abus de pouvoir", qualifiant de "fraude constitutionnelle" la prise de fonction de M. Maduro.
Capriles, candidat du MUD en octobre 2012, avait remporté le plus haut score jamais enregistré par un opposant (44%) face à Chavez (55%).
LA HAINE COMME FERMENT DE L'OPPOSITION
Mais écoutons Ernesto Villegas Poljak, Ministre du Pouvoir Populaire pour la Communication et l'Information de la République Bolivarienne du Venezuela depuis octobre 2012, décrire ce qui unit cette opposition (dans une interview au journaliste Salim Lamrani) : « L'opposition est une fédération d'ambitions et d'intérêts hétérogènes, unie seulement par la haine de Chávez et du peuple bolivarien. Elle est incapable de comprendre que nous vivons une époque différente et qu'il n'y aura pas de retour aux temps passés. Elle est issue des vieux partis politiques, des élites économiques et de l'oligarchie et n'admet pas avoir perdu le pouvoir politique qu'elle considérait comme étant sa propriété exclusive. L'opposition est également marquée un facteur racial et raciste. Elle n'admet toujours pas qu'un noir pauvre se trouve au centre du pouvoir. La haine de Chávez résume toutes les misères morales de la condition humaine : le racisme et la haine de classe, la haine des pauvres. »
LA TENTATION PUTCHISTE
Derrière l'exploitation de cette haine il y a une tentation putchiste permanente, soutenue par Washington et ses réseaux d'action : « C'est la même opposition qui a organisé le coup d'Etat d'avril 2002 et qui a imposé une junte putschiste dont le « Président » [Pedro Carmona Estanga] a prêté serment non pas sur la Constitution mais sur une feuille blanche, car il rejetait notre nouvelle Constitution, et qui a dissous tout les pouvoirs publics. Cette opposition qui a réprimé le peuple suite au coup d'Etat du 11 avril 2002 prétend dicter des conférences sur le concept de la démocratie. »
Le Temps rappelait il y a quelques jours ce putch de 2002 : « En avril 2002, appuyée par les milieux d'affaires et par un fort mouvement de protestation politique » - déjà bien organisé comme celui actuel par les mêmes réseaux spécialisés -, « une coalition de hauts gradés fait un coup d'Etat, s'empare de Chavez, annule la Constitution, proclame un nouveau président. Toutefois, une partie des militaires anti-chavistes refuse de suivre. Les pro-chavistes réussissent à redresser la situation et en 48 heures, avec le soutien massif du mouvement chaviste des bas quartiers, le président élu est rétabli dans ses fonctions. »
LES MERCENAIRES DE LA CIA EN ACTION :
REVOILA OTPOR/CANVAS !
Le coup d'état rampant en cours au Vénézuela, comme celui de 2007, suit les méthodes bien connues des « révolutions de couleur » made in USA (1). Le Vénézuela est depuis dix ans la cible permanente des opérations de déstabilisation organisées depuis les USA, la principale tentative ayant eu lieu lors de la présidentielle de 2007. Sur un schéma similaire à celui des « révolutions de couleur » en Europe de l'Est ou des débuts du « printemps arabe » au Proche-Orient.
On notera que le réseau international OTPOR/CANVAS, financé par les Américains, a une trés active section au Venezuela. OTPOR encadre aussi divers groupuscules vénezueliens, à l'extrême-droite mais aussi à l'extrême-gauche trotskiste – il s'agit d'occuper tout le terrain oppositionnel des mécontents - , comme « the People Liberation Army of Venezuela ». Au sigle anglais PLAV (2), destiné aux medias US…
LE PREMIER COUP DE 2007 A CARACAS
Hugo Chavez est la première cible de l'exportation des « révolutions de couleur » en Amérique Latine. Où un logo clone de celui d'OTPOR a fait son apparition, un « mouvement estudiantin formant la pointe de lance de l'opposition devant l'échec des partis politiques » pro américains.
« Freedom House est au Vénézuéla depuis 2005 (…) Freedom House est une fondation conservatrice étasunienne, qui agit en outre comme « think tank » de la pensée de droite radicale. Il est financé par le gouvernement américain et dit qu'il cherche « fortifier la démocratie » (sic) en étant établi dans des pays avec des gouvernements socialistes. Noam Chomski a dénoncé ses liens avec la CIA ». « LES ÉTATS-UNIS A LA CONQUETE DE L'EST », le documentaire choc de la reporter française Manon Loizeau a fait l'objet d'une diffusion à la TV d'Etat vénéazuelienne.
LES « REVOLUTIONS DE COULEUR » EN DEUX TEMPS :
DES MANIFESTATIONS AU COUP DE FORCE VIOLENT
On oublie souvent le deuxième stade des « révolutions de couleur », lorsque la « révolution non violente » se transforme en coup d'état insurrectionnel. Un des médiamensonges de l'OTAN a été de faire croire largement et durablement au caractère pacifique (sic) de ces insurrections.
La pseudo « encyclopédie » WIKIPEDIA – outil de désinformation des services de l'OTAN – écrit ainsi sans rire : « Les partisans à ces révolutions ont pour la plupart usé d'une résistance non-violente pour protester contre des gouvernements vus comme corrompus et autoritaires et pour promouvoir la démocratie et l'indépendance nationale principalement vis-à-vis de Moscou. Ces mouvements ont adopté une couleur ou une fleur comme symbole de leur mouvement. Ces révolutions sont caractérisées par le rôle important d'organisations non gouvernementales et particulièrement d'activistes étudiants dans l'organisation d'une résistance non violente. »
Dans la réalité, le second stade c'est à l'Est - ou au Venezuela aujourd'hui - l'assaut insurrectionnel violent, l'occupation des bâtiments publics et des parlements. Et en Orient, le transformation en coup d'état puis en guerre civile. Alors arrivent les hooligangs et les skins néofascistes (Géorgie, Ukraine, Belarus, Russie, Venezuela) ou les djihadistes et les forces spéciales de l'OTAN (Libye, Syrie) …
En outre, le modèle de ces coups d'état, Belgrade en 2000, a été précédé d'une vague d'assassinats des cadres du régime de Milosevic. Principalement dans les ministères de force. Il s'agissait de dégager la rue de toute force organisée pour contrer les groupes de choc de l'OTAN. En particulier l'assassinat de Zelino Rajnatovic, le célèbre Arkan, le 15 janvier 2000, avait supprimé celui qui aurait été le plus susceptible de nettoyer la rue de Belgrade pour le gouvernement Milosevic. Avec ses anciens « Tigres », des commandos de choc, et la masse du noyau dur des supporters du club de football « L'Etoile rouge » de Belgrade, dont Arkan était le leader.
Curieusement ce mode opératif en deux stades, que l'on rencontre partout où le coup d'état passe à la phase active réussi, n'a jamais été analysé avant moi.
Voilà le Venezuela et sa Révolution bolivarienne confronté à nouveau à ces spécialistes du changement de régime made in USA. Le PSUV porte sa part de responsabilité, n'ayant pas su anticiper et trop confiant dans l' « effet Chavez ».
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/04/16/luc-michel-focus-venezuela-une-nouvelle-revolution-de-couleur-made-in-usa-est-organisee/
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