Crée le 26-03-2013 09H35 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 26-03-2013 -09H35 PAR : ARTV-NEWS
Le chef rebelle Bosco Ntaganda dans sa base de Kabati, au nord-ouest de Goma en RDC, le 11 janvier 2009
Surnommé "Terminator" car réputé sans pitié, le charismatique chef rebelle au "beau" sourire, selon ceux qui l'ont rencontré, aura l'occasion de s'exprimer, s'il le souhaite, à la fin de l'audience, prévue pour débuter à 11H00 (10H00 GMT) et destinée à vérifier son identité et s'assurer qu'il a été informé des crimes qui lui sont imputés.
Officiellement, il se trouvait depuis le 18 mars à l'ambassade américaine de Kigali, où, selon Washington, il s'était présenté "de lui-même" pour demander à être remis à la CPI. Il était ensuite arrivé dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la Cour.
Cette reddition surprise fait de Bosco Ntaganda, l'un des seigneurs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, le premier suspect de la CPI qui se rend de façon volontaire pour être détenu.
Mais cette reddition a également suscité de nombreuses questions, notamment sur la manière dont il a été en mesure de traverser la frontière rwando-congolaise puis rejoindre l'ambassade américaine sans se faire repérer.
Le chef rebelle est soupçonné de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont meurtres, viols et pillages, commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dont il était chef d'état-major, dans l'Ituri (est de la RDC) en 2002 et 2003.
Il a "planifié et commandé de nombreuses attaques militaires coordonnées contre les populations Lendu et autre tribus non-Hema" dans le but de les exclure du territoire de l'Ituri et de les "éliminer", selon le procureur, cité dans un des deux mandats d'arrêt délivrés contre le suspect.
Au moins 800 civils ont été tués et plus de 140.000 autres déplacés de la sorte, selon la même source.
Des ONG l'accusent en outre de crimes similaires dans la province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23 (il était auparavant général de l'armée congolaise, depuis 2009), qui a explosé en deux factions rivales fin février.
Bosco Ntaganda avait passé la frontière entre la RDC et le Rwanda à la mi-mars, comme plusieurs centaines de ses hommes défaits dans des combats avec la faction rivale issue de l'éclatement du M23.
Né au Rwanda, Bosco Ntaganda a fait ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) du président Paul Kagame à l'époque où cette rébellion rwandaise mettait fin au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Certains analystes estiment que Bosco Ntaganda pourrait faire d'embarrassantes révélations sur le rôle de Kigali dans l'est de la RDC. Le Rwanda est en effet accusé, notamment par des experts de l'ONU, d'y soutenir des groupes armés pour y maintenir ses intérêts (fonciers et miniers), ce qu'il nie depuis une décennie.
Thomas Lubanga, l'ex-chef de la milice de l'Union des patriotes congolais, dont les FPLC étaient la branche militaire, avait été reconnu coupable et condamné à 14 ans de prison en 2012 pour avoir utilisé des enfants soldats dans la guerre civile en Ituri en 2002 et 2003.
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