Wednesday, February 27, 2013

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: "Joseph KABILA " Nécessité de votre démission pour haute trahison en tant que Préalable à toute solution durable à la crise congolaise.

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"Joseph KABILA " Nécessité de votre démission pour haute trahison en tant que Préalable à toute solution durable à la crise congolaise.
Feb 27th 2013, 14:44

Crée le 27-02-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 27-02-2013 -12H25PAR: ARTV NEWS

 

 

 

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 

MOUVEMENT DE SOLIDARITE POUR LE DEVELOPPEMENT
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M.S.D.
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MEMORANDUM A MONSIEUR JOSEPH KABILA KABANGE
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


Concerne : Nécessité de votre démission pour haute trahison en tant que Préalable à toute solution durable à la crise congolaise.



INTRODUCTION

1.
L'afflux massif de plus de deux millions de réfugiés hutus rwandais en Rd-Congo, alors Zaïre, en 1994, est consécutif à la prise de pouvoir au Rwanda par le Front Patriotique Rwandais (FPR), préoccupé par la présence de ceux qu'il considérait comme auteurs du génocide.

La poursuite de ces derniers sur le sol congolais par le nouveau régime de Kigali, a servi de prétexte au déclenchement d'une série de « guerres d'agression » que les puissances étrangères bien identifiées, se sont amusées à piloter à partir de l'extérieur et qualifier impudemment de « rébellions », dans le seul but de s'assurer le contrôle et l'exploitation des ressources naturelles congolaises.

La Rd-Congo a ainsi connu successivement, une suite d'invasions à travers des mouvements gémeaux dressés pour le besoin de la cause, notamment l'Afdl, les Rcd, l'Upc, le Cndp et aujourd'hui, le M23.


Tél +243 815087150 et +243 990 68 40 78

Des mécanismes politiques ont été imaginés et accommodés au pays, notamment la diabolique rencontre de Lusaka en 1998, le cirque fatal du Dialogue inter congolais de Sun City en 2002 suivi de trois ans d'une transition atypique et nocive « 1+4 », la double mascarade électorale en 2006 et 2011, mais aussi et pire, l'imposition des dirigeants et de l'adoption des textes pour les régir.

Le décompte funeste qui n'a jamais ému la communauté internationale, se travestit en termes de 8 millions de morts, pillage des ressources naturelles, enfants violés, vieillards violés, femmes violées, enterrées vivantes, femmes mutilées, femmes meurtries, femmes sauvagement tuées et à qui les criminels enfoncent des sticks de bois, des débris de verre et du sable dans leurs organes génitaux.

L'indépendance et la souveraineté nationale se retrouvent gravement aliénées, l'intégrité du territoire sérieusement menacée, les ressources naturelles et autres formes de richesse pillées, le réseau d'élite régional à travers un pouvoir absolu d'obédience étrangère masqué d'un vernis de démocratie et d'Etat de droit, renforcé. L'effondrement politique, sécuritaire, militaire, social, leurs et un qutretien té pour les formalités d'our.uvrages. économique, médiatique et même identitaire, est devenu une réalité plus vivante, la faillite, mieux l'absence de l'Etat, un fait accompli, et enfin, sa liquidation et sa balkanisation sur fond de haute trahison au sommet de l'Etat, en cours.


CHAPITRE I :
LE CONTEXTE DE VOTRE ACCESSION A LA MAGISTRATURE SUPREME SUR FOND DE DEMARCATION DE MZEE LAURENT DESIRE KABILA

2.
Après avoir servi successivement, dans les rangs des armées, tanzanienne et rwandaise « APR », ainsi que de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo « AFDL », vous accédez prodigieusement en 2001, comme par enchantement, à la magistrature suprême en Rd-Congo, en remplacement de Mzee Laurent Désiré Kabila, lâchement assassiné un certain 16 janvier 2001.
Ce pénible événement se produit quelques semaines seulement après la trahison dont la Nation congolaise est victime en novembre 2000, avec la prise de la localité stratégique de « Pweto » par les troupes du Rassemblement congolais pour la démocratie « Rcd », appuyées –déjà- par l'armée rwandaise.

Le ver était bel et bien, déjà, dans le fruit…

3.
Aussitôt investi, vous avez fait retirer la plainte déposée par le gouvernement congolais à la Cour internationale de Justice, contre le Rwanda à la suite de l'agression de notre pays par ses troupes en début août 1998.

4.
Après avoir stérilisé les meilleurs assesseurs de Mzee Laurent Désiré Kabila, en les écartant et en les réduisant au silence, vous avez protégé ses véritables bourreaux, et fait leur volonté. Pire, vous n'avez entrepris aucune action susceptible de faire jaillir la moindre lumière sur les circonstances et les responsabilités réelles de sa mort.
En effet, le procès de ses assassins a laissé le plus grand scepticisme quant à la culpabilité et au

sort des condamnés. Certains, innocents, croupissent au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, à Makala, au moment où d'autres ont retrouvé leur liberté grâce à un système d'évasion méticuleusement élaboré. D'autres encore circulent à travers le pays et/ou traversent régulièrement les frontières du Rwanda et de l'Ouganda.

Vous avez bien voulu jeter dans la poubelle de l'Histoire, les conclusions édifiantes de la Commission d'enquête internationale instituée par votre propre Décret du 16 février 2001, laquelle avait procédé, pourtant, à des investigations et auditions pendant 83 jours.

5.
Les commanditaires de l'assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila, en véritables terroristes prédateurs bien identifiés, ne se sont pas limités à programmer l'élimination physique du président congolais. Ils avaient planifié toutes les étapes d'avant, pendant et après sa mort.

En termes plus clairs, ces criminels traditionnels qui, tôt ou tard, répondront de leur forfait, avaient bien défini et réuni les moyens et procédés pour le tuer et, dans un schéma parallèle, choisi en même temps, pour le remplacer, l'homme et le système que vous incarnez. Avec comme missions précises, d'assiéger la Rd-Congo, faciliter le pillage de ses ressources naturelles, ramollir son armée, amplifier ses faiblesses et autres défauts, en vue de crédibiliser la thèse d'un pays trop vaste, complexe, ingouvernable et par conséquent, voué à l'émiettement, à une balkanisation doublée d'incrustation des idées de tribalisme et d'enrichissement d'une infime partie d'individus.

6.
Les Congolais ne se posent plus la question de savoir à qui a profité le coup d'Etat à travers l'assassinat de Mzee LDK.

Le fruit tombé, vive le ver…


CHAPITRE II :
LE BILAN DE VOS DOUZE ANS DE POUVOIR

7.
Votre bilan se caractérise par des maux et autres fléaux tels que double langage, double face, double allégeance, imposture, mensonge d'Etat, prédation, gestion calamiteuse d'un Etat plus que jamais au bas de tous les classements en matière de gouvernance, santé, éducation, logement, alimentation, emploi, salaires, budget, sport…, avec des crimes économiques organisés, corruption décrétée, scandales financiers, contrats léonins, blanchiment d'argent, détournements de deniers publics, opacité de la comptabilité sur les recettes pétrolières, impunité institutionnalisée, administration paralysée, trafic d'influence, ravalement et inversion des valeurs morales et spirituelles, violations excessives de la Constitution et des libertés et droits fondamentaux de l'Homme, confiscation des médias publics, assassinats ciblés, terrorisme d'Etat, répression, insécurité, gestion funeste de l'armée, aliénation systématique de l'indépendance et de la souveraineté nationale, atteinte à l'intégrité du territoire national.

Il se résume autrement, en termes de dictature, clientélisme, népotisme, tribalisme, intolérance, opportunisme politique, manque de nationalisme, arbitraire, chômage entretenu, absence de politique d'encadrement de la jeunesse, paupérisation de la population et dégradation de ses conditions de vie, misère, manque d'eau potable, coupures intempestives d'électricité, carence de transport en commun, pollution, maladies endémiques, routes cassées, caniveaux bouchés, hôpitaux transformés en mouroirs, écoles en taudis, accroissement des inégalités sociales, culture de non-respect des engagements, mécontentement social, culte de la personnalité du chef, dérive parlementaire avec une majorité robotisée bassement instrumentalisée, un monstre pour le compte de la dictature, donnant ainsi à l'institution législative, l'image d'un cirque démocratique.

8.
Le système de gouvernance est tellement avarié que la gestion du pays se réduit à une mauvaise planification budgétaire, un contournement des procédures, une démesure de certaines dépenses, les faibles niveaux de recouvrement des impôts, notamment dans le secteur minier… Les prévisions budgétaires ne sont jamais respectées parce que généralement exécutées en dehors de la chaîne de dépenses.

9.
La déception des Congolais est d'autant plus grande que vous avez offert gracieusement, aux prédateurs de tous bords, à travers des drôles de marchés d'aliénation, les richesses du sol et du sous-sol congolais.

A titre purement illustratif, nous citons :

*la spoliation des concessions démembrées de la MIBA et de la GECAMINES, aujourd'hui condamnées à la privatisation sauvage à travers le processus de transformation des entreprises publiques ;
*l'exploitation illégale des ressources naturelles, qui se poursuit allègrement ;
*l'attribution arbitraire des gisements miniers engagés, particulièrement ceux de la joint-venture Kinganyambo Musonoi Tailings –Kmt- et de la société First Quantum Minerals –Fqm- ;
*le flou artistique entretenu dans le conflit pétrolier du plateau continental entre la Rd-Congo et l'Angola, ainsi que le bradage criminel des ressources pétrolières congolaises sur les Blocs I et II du Graben Albertine et de la Cuvette centrale en faveur des sociétés Ecrans logées dans les Iles Vierges, aux intérêts des mêmes puissances multinationales prédatrices et autres pays voisins qui agressent constamment la Rd-Congo , sur fond de corruption à grande échelle, au lieu de les confier, par la procédure d'appel d'offres, à des entreprises crédibles cotées en bourse et ayant des sièges connus mondialement.

10.
Les retombées de l'atteinte du point d'achèvement se font attendre, la stabilité macroéconomique demeure précaire et le climat des affaires pollué.

11.
Les rapports de Transparency International et l'indice annuel de la gouvernance africaine établie par la Fondation Mo Ibrahim placent encore le Congo démocratique à la queue du classement. Rangé 168ème /169 en développement humain en 2010 ; dernier en 2011 selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et repris sur la liste des dix plus grands pays corrompus de l'Afrique, soit 164ème/178 en transparence d'indice de perception de la corruption. Classé dans Global peace index parmi les 10 pays les plus dangereux de l'Afrique, notre pays occupe la 175ème place sur les 179 retenus en « environnement des affaires » dans l'évaluation des experts du Doing Business de la Banque mondiale pour l'année 2010. Il se retrouve 178èmè


sur 183 en 2011, et 181ème sur 183 en 2012.

12.
La grande majorité de nos compatriotes, soit plus de 90%, vit avec moins d'un dollar américain par jour, c'est-à-dire en dessous du seuil de pauvreté ; près de 44% des femmes et 22% des hommes n'ont aucun revenu ; le taux de scolarité est de 52% et les études, de la maternelle à l'université, sont prises en charge par les parents ; le taux de mortalité infantile est de 11,2% ; celui de mortalité maternelle de 2.000 décès pour 100.000, soit 2% ; l'espérance de vie est de 48 ans et l'accès aux services de santé de base, de 22%...

13.
Le député britannique Eric Joyce vous met personnellement en cause pour bradage des ressources naturelles qui ont fait manquer au pays plus de 5 milliards de dollars américains.

On vole, dit-il, on brade les ressources congolaises, du sommet de l'Etat au petit échelon de l'administration en passant par les services de sécurité.

14.
A cette allure, et contrairement à vos slogans usuels, aucun des objectifs du Millénaire pour le développement dont l'ambition est d'éliminer cette pauvreté d'ici 2015, ne saurait être atteint dans les délais prévus.

15.
Voilà à quoi ressemble le pays sur lequel, à votre tour, vous régnez depuis douze ans : Un monde à part, une photographie arriérée et piteuse qui ne reflète aucune fierté apprise de Sankara : un véritable cocktail de ferments, toujours les mêmes, qui font lever les dictatures et autres tyrannies, à savoir incapacité des dirigeants, crise économique, budget déséquilibré, inflation irrépressible traduite par une monnaie chétive, un très faible pouvoir d'achat et la misère des populations.


CHAPITRE III :
LE VISAGE DE LA DECHEANCE D'ETAT

LES VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME, ASSASSINATS ET AUTRES CRIMES

16.
Par contre, votre « leadership » n'a pu montrer son efficacité que dans la terreur, la prise des décisions arbitraires et le recours à des violations ordonnées des libertés et des droits individuels.

Nous pensons aux avocats et médecins menacés, personnalités politiques, scientifiques, religieuses et de la presse agressées et incarcérées, ainsi qu'à votre propre silence, révélateur, doublé d'absence des procès justes et équitables observés devant le chapelet des assassinats ciblés des membres de la famille biologique de Mzee LDK et des élites congolaises, intellectuelle, politique, militaire, religieuse…, à savoir des journalistes, hommes politiques, syndicalistes, médecins, chefs coutumiers, hauts cadres et autres militants de la défense des droits de l'Homme.

17.
La longue liste des victimes, du reste non exhaustive, qui se trouve sur votre table de travail, reprend les noms des nombreux compatriotes tués dans l'impunité la plus absolue.

Il s'agit, entre autres, de Faustin Kahegeshe Muhandikire, administrateur à la Sucrerie de Kiliba, froidement abattu dans le territoire d'Uvira au Sud-Kivu ; l'abbé Daniel Cizimya, tué dans le couvent de la paroisse de Kabare ; Louis Mpozi Ruhumiliza, assassiné à son domicile de la Cité verte à Kinshasa ; la Sœur Denise Kahambu Murahirwa, fauchée par balle à Murhesa à Bukavu par des hommes armés en uniforme ; des journalistes Bruno Koko Chirambiza –Radio Star de Bukavu- , Didace Namujimbo et Serge Maheshe –Radio Okapi de Bukavu-, Franck Ngyike –Journal Référence Plus de Kinshasa- et son épouse Hélène Paka, Free Lance – abonné aux journaux édités en France-, Mwamba Bapuwa.

Il s'agit aussi, de Adolphe Mirhuho, ancien député ; Pascal Kabungulu, secrétaire exécutif de l'Organisation non gouvernementale « Héritier de la justice » à Bukavu ; Camile Nzamboto ; Honorable Botheti, vice président de l'Assemblée provinciale de la Ville de Kinshasa ; Marius Kangale…

Nous comptons également, les massacres de Tingi Tingi, Kilwa, Walikale, Mbuji Mayi, Kinshasa en cette journée du 22 novembre 2011, où Sumbi Baby est mort par balle aux environs du stade des Martyrs, Kabongo Lusamba et Kilomona Masikana, tués respectivement au Pont Kasavubu et au croisement des avenues Masimanimba et Victoria à Matonge, Taty Mbuti, Roland Kambi et Georges Mbosilanga abattus au croisement des avenues Ethiopie et Inzia, dans la commune de Kasavubu et dont les corps ont été emportés par des éléments de la Garde républicaine, Kingotoli, assassiné au siège de l'Udps lors du saccage par les mêmes éléments de la Garde républicaine…

Nous n'oublions pas les centaines de militants du mouvement Bundu dia Kongo et tant d'autres Congolais qui continuent à être sauvagement tués chaque jour à travers le pays mais sans aucun écho.

18.
La liste des victimes est tellement longue que l'émotion légitime, suscitée dans l'opinion tant nationale qu'internationale, a fini par déborder avec l'assassinat, aussi infâme que les autres, de l'activiste émérite des droits de l'Homme, Floribert Chebeya Bahizire et son chauffeur Fidèle Bazana.

L'Humanité entière sait que le seul péché commis par Floribert Chebeya, réside dans les nobles démarches qu'il entreprenait auprès des instances judiciaires internationales pour que justice soit rendue aux victimes des massacres des combattants de Bundu dia Kongo dans la province du Bas-Congo.

19.
Un crime d'Etat de trop... Un crime d'Etat dont l'énergie croissante ne pouvait naturellement pas s'arrêter de sitôt, car suivi quelques semaines plus tard, par un autre, celui de Armand Tungulu tué sauvagement dans les conditions dont vous êtes le seul à détenir le secret.

Des crimes d'Etat en série… Du pur terrorisme d'Etat. Des crimes contre l'humanité, à l'instar de ceux commis par les groupes islamistes Aqmi, Boko Haram, Ansar Dine et autres Mujao, qui irritent et révoltent tous les esprits épris de paix, d'amour du prochain et de respect à la vie humaine.

Des crimes d'Etat que l'Histoire a retenus comme la dernière goutte d'eau ayant fait déborder le vase d'un régime politique incapable d'assurer la sécurité du citoyen, et « visiblement » auteur lui-même, de ce qui apparaît comme un génocide sélectif et de masse.

20.
Les deux évidences qui se dégagent, en dépit des nombreuses manœuvres dilatoires et risibles, trahissent l'intransigeance du pouvoir à la manifestation de la vérité et son souci de cacher quelque chose.

Il s'agit de la frappante similitude entre les méthodes terroristes utilisées par les exécutants de tous ces crimes d'Etat, d'une certaine école surannée bien identifiée, d'une barbarie qui n'a rien à voir avec la culture congolaise, d'une part, et la signature politique, psychique, psychologique et opérationnelle d'un même commanditaire que portent lesdits crimes, d'autre part.


LA PAIX, LA SECURITE ET L'ARMEE

21.
Il vous est reproché le lymphatisme sécuritaire et diplomatique délibéré, de même que les initiatives éphémères, stériles et démagogiques péri-électorales devant des actes défiant la souveraineté de l'Etat et l'intégrité du territoire congolais.

Contrairement à vos nombreux serments, discours, déclarations et autres promesses de former une armée républicaine, forte, intégrée et dissuasive, dont l'ambition serait de devenir capable d'assurer la sécurité et l'intégrité du territoire national, vous avez choisi de vous engager plutôt, dans sa gestion funeste.

22.
Par une aisance tragique, et donc de manière délibérée, vous avez fait des Fardc, une armée profondément infiltrée, mal payée, corrompue à la tête, indisciplinée et professionnellement nulle, un instrument incapable de protéger nos frontières et défendre notre population parce que souffrant justement des graves déficits d'organisation, de la solde, de logistique et de piège d'intégration.

A titre d'exemple et de rappel, vous avez personnellement :
permis et béni les détournements des fonds destinés à l'armée pour l'atomiser et l'affaiblir, en appliquant une politique d'impunité à l'égard de leurs auteurs pourtant connus du public ;
refusé de mettre en exécution les nombreuses propositions susceptibles de juguler la crise en Rd-Congo, notamment la rupture des relations diplomatiques avec les pays agresseurs bien identifiés ; votre engagement en faveur de la tenue du dialogue inter rwandais comme le Rwanda et l'Ouganda se sont investis dans le processus du dialogue inter congolais de Sun City ; votre implication quant à la collaboration pour l'établissement de toutes les responsabilités sur les nombreux massacres commis au pays, par la création d'un Tribunal pénal international pour le Congo ;
démantelé, sans remplacement, les structures militaires de résistance patriotique dénommées "Mayi Mayi", et méconnu les mérites de leurs combattants astucieusement exclus ou marginalisés dans la mise en place des officiers généraux et supérieurs des Fardc ;
favorisé l'introduction des étrangers –agresseurs- dans le sanctuaire de l'armée congolaise par l'opération anticonstitutionnelle de mixage convenue dans les Accords secrets de Kigali ;
procédé à la nomination des officiers supérieurs du Cndp par Décret n° 06/12 du 27 septembre 2007, en pleine crise ;
organisé l'infiltration des Fardc, notamment par la nomination des officiers généraux et supérieurs de même ethnie tutsi pour la plupart, qui en contrôlent l'Etat-major ou les principaux postes de commandement, à savoir plus d'une douzaine de généraux, 14 colonels, 6 lieutenants colonels, 300 capitaines..., dont le nombre en 2009, passé du simple au double à ce jour, dépassait celui des officiers issus d'autres tribus réunies du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ;
ordonné que le dossier relatif au mandat d'arrêt international sur l'ex-général Nkundabatware ne soit pas transmis à Interpol ni à la Cour pénale internationale ;
retiré du Kivu et mis au garage, les meilleurs fils du pays formés dans les meilleures académies militaires du monde, tels que les généraux Nabyolwa et Mbuza Mabe, les colonels Kasikila et Mayanga, tout simplement parce qu'ils ont tenté d'y organiser une véritable résistance contre la mainmise militaire rwandaise ;
permis aux officiers généraux et supérieurs rwandais, comme à leur propre président Paul Kagame, d'exploiter des carrés miniers à Walikale sous des noms d'emprunt, lesquels permettaient au Rwanda d'ouvrir des unités de triage et d'exporter des stocks importants déclarés d'origine rwandaise ;
envoyé les soldats congolais au front sans logistique ni ravitaillement suffisant, les privant même parfois de ration…

23.
Notre parti politique, le « Msd » n'a inventé aucun des « faits » extrêmement graves ci-dessus recensés, de manière non exhaustive, qui ont la vie longue et dure parce que « réels ».

Devenus des simples secrets de polichinelle, la plupart desdits faits sont constamment dénoncés dans plusieurs rapports des organisations de la société civile et autres organismes internationaux, notamment Asadho, International Crisis Group ICG, Human Rights Watch HWR, Mapping, des experts des Nations Unies sur la Rd-Congo…

24.
D'autres, à maintes reprises, ont été portés à votre connaissance, notamment par les Honorables Députés nationaux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, tous paradoxalement de votre obédience politique, à travers des memoranda dont celui du 08 mai 2007, auxquels vous n'avez jamais daigné répondre.

Dans leur aide-mémoire adressée aux représentants du Conseil de sécurité qui étaient en visite dans notre pays en 2009, ces mêmes Députés ont exigé que « la Monuc aide la Rd-Congo à se débarrasser des "démobilisés de l'armée rwandaise » que vous avez introduits dans la police et l'armée congolaises par la magie des accords "secrets" de Kigali, desquels est née l'opération de mixage renforcée par celle de brassage entre les Fardc, la police congolaise et la branche armée du Cndp.

Las d'attendre la moindre réponse de votre part, les députés nationaux du Sud-Kivu, réunis au sein de leur « cocus », ont cru mieux faire en se confiant plus tard, à un premier ministre dont ils reconnaissaient, eux aussi, le statut de « figurant rétribué ».

En effet, dans un autre mémorandum ; daté du 26 avril 2010, ces représentants des populations du Sud-Kivu, tout en regrettant que leur province vous ait voté à plus de 95%, décortiquent votre bilan plus que négatif sur le plan sécuritaire, dans un lot des maux qui asphyxient toute la République.

Ces dignes fils du pays, qui devraient en principe, tirer toutes les conséquences de leur révolte, ont fustigé d'autres faits éloquents, parmi lesquels :

*déplacements des populations permanents suite aux affrontements entre les militaires dits des Fardc de l'ethnie tutsie et les Mayi Mayi qui défendent leurs terres ;
*contrôle exploitation par les unités non brassées de l'ex Anc du Rcd, proches des mixés, des richesses minières dans les deux provinces ;
*exploitation artisanale des matières premières par des éléments des Fardc au lieu de traquer les Fdlr hutus rwandais qui opèrent en toute quiétude ;
*défection de plus en plus inquiétante des rangs des Fardc, de certains officiers emportant armes, munitions et militaires, et se livrant à des exactions devenues habituelles (viols, pillages, incendie, tueries…) ;
*bataillons entiers abandonnés, incontrôlés et impayés, ne survivant que par le rançonnement et le ravage des champs ;
*terrorisme en règle semé par les mêmes éléments des Fardc issus de l'opération Kimia II ;
*frustration des éléments issus des ex-groupes armés Mayi Mayi impayés, non gratifiés, au moment où ceux émanant du Rcd et du Cndp sont traités avec bienveillance en violation des Accords de Goma ;
*tracasseries de toutes sortes, perpétrées par les forces navales aux différents Beach, sur le lac Kivu, à l'intérieur des collectivités du territoire insulaire d'Idjwi ;
*absence suspecte d'un commandant titulaire de la dixième région militaire au Sud-Kivu depuis plus de trois ans ;
*responsabilisation des officiers militaires et hommes de troupes du Cndp pour diriger toutes les positions stratégiques de la province, en ce compris les frontières et les ports jadis protégés militairement par nos forces armées ;
*refus du pouvoir d'opérer des permutations des officiers et des troupes des Fardc sur toute l'étendue du territoire national, faisant de certains soldats, anciens rebelles, tortionnaires et criminels connus, des intouchables ;
*vague d'enrôlement des jeunes, principalement, pour renforcer les « troupes parallèles » aux Fardc ;
*surarmement de Nkundabatware qui recevait des armes de Kinshasa et de Kigali à la fois, au vu et au su de la population locale désabusée et consternée par une telle situation ;
*entrée massive des armes de guerre et des troupes que l'on identifie facilement par leur expression rwandaise et anglaise, tant au Nord-Kivu qu'au Sud-Kivu…

25.
Contrairement à la version de la paix que vous avez toujours prétendu avoir restaurée au pays, Babacar Gaye, le commandant de Force de la Mission des Nations Unies au Congo « Monuc », a stigmatisé à la fin du mois de mars 2009, l'état préoccupant de la situation sécuritaire dans l'Est du pays. Trois mois plus tard, soit le 20 juin 2009, il a réitéré ses appréhensions en recommandant, dans un entretien accordé au service d'information de la même « Monuc », pour plus d'efficacité sur le terrain, la création des conditions minimales au sein des Fardc.

En clair, il a dénoncé et regretté trois fléaux qui aigrissent l'armée congolaise après l'opération militaire dite conjointe congolo-rwandaise, à savoir le manque d'un minimum d'équipement et d'un salaire régulièrement payé au combattant, la mauvaise direction de l'armée et l'absence à son sein, des officiers de carrière aux postes importants.

26.
Quelques mois plus tard, en décembre 2009, l'ambassadeur français pour les droits de l'Homme François Zimeray a tout simplement exprimé, à l'issue d'un séjour à Goma, un « sentiment de naufrage », s'agissant de la situation en Rd-Congo.

27.
« Votre » responsabilité personnelle est formellement engagée dans un tel désastre, en tant que Garant de la Nation de 2001 à novembre 2011. Elle l'est davantage, en votre qualité constitutionnelle de supérieur dans une hiérarchie militaire qui est pointée, c'est-à-dire « le commandant suprême de l'armée » doté des pouvoirs de « déclarer la guerre et de proclamer l'état d'urgence ou l'état de siège lorsque des circonstances graves menacent, d'une manière immédiate, l'indépendance ou l'intégrité du territoire national » ; et même « l'institution qui nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque le chef d'Etat major général, les chefs d'Etat major, les commandants des grandes unités, les officiers généraux et supérieurs des forces armées ».

28.
Jamais, la Rd-Congo n'a été aussi trahie, infiltrée et affaiblie.
Jamais, la Rd-Congo n'a été aussi humiliée et chosifiée.
Jamais, la Rd-Congo n'a été aussi réduite à sa plus simple expression d'assujettissement…
Jamais, autant que maintenant, votre pouvoir ne nous a administré la preuve de son incapacité à sortir le pays et le Peuple de l'ornière de la crise, de la misère et de l'insécurité dans laquelle il les a placés.


LA DUPLICITE, LA DEMAGOGIE ET LA POLITIQUE DE SIMULATION

29.
Deux mois après le risible ultimatum que vous aviez accordé à la bande à Nkundabatware en octobre 2007, notre Parti politique « Msd », la sentinelle de la République, avait établi que, contrairement à vos jurements, vous ne feriez jamais la guerre à Nkundabatware, le semblant d'attaques des troupes régulières au front des opérations, fâcheusement sinistre avec la mort déplorable des jeunes Congolais ainsi utilisés comme la chair à canon, ne pouvant être favorable à une armée si infiltrée, dont la déficience était entretenue à partir du sommet.

30.
Après avoir prévu l'échec de la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement dans les Provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notre Parti avait insisté sur l'unique façon de mettre un terme à la crise qui semblait s'éterniser en Rd-Congo, et dans les Kivu en particulier, à savoir la vertu de « cesser de trahir le Congo » ; et non pas la comédie des conférences et autres conciliabules où, comme nous venons de l'observer une fois de plus, lors des dernières rencontres de Kampala, la victime et le bourreau sont sciemment confondus, mais aussi les mêmes dirigeants des pays agresseurs de la Rd-Congo se retrouvent paradoxalement chargés de la médiation et la définition des pistes de solution dans une crise dont ils sont l'origine.

Nous ne nous trompions pas parce que, de la même manière que vous procédez aujourd'hui avec Bosco Ntaganda et le M23, vous aviez feint de faire la guerre au Cndp et à Nkundabatware qui, jamais désarmé ni arrêté et encore moins inquiété, se la coule douce à Kigali.

31.
La carence de consistance, l'aveu d'impuissance et la persévérance dans la simulation qui se sont dégagés de votre adresse à la Nation du 13 décembre 2008, comme de votre message de fin d'année du 31 décembre 2008, ont corroboré l'avis parabolique des Evêques du Congo qui ont toujours affirmé que le problème du Congo résidait en l'absence d'un "leadership visionnaire".

En effet, au moment où les nomades Mbororo, les rebelles de Fdlr et de Lra, massacraient des milliers de Congolais sans défense, vous avez choisi de déclencher, à travers "l'axe du mal" Kinshasa-Kigali, en véritable "coalition meurtrière", un nouvel épisode de la tragique comédie qui se joue en Rd-Congo, arrangé cette fois, autour des "soi-disant" limogeage, arrestation et extradition du sinistre Nkundabatware.

Ignorants pour certains, téméraires pour d'autres, et traîtres pour d'autres encore, des ministres sont passés sur les chaînes de radio et de télévision pour « bouster » un tel faux message dans la pauvre masse congolaise. L'un d'eux rassurait même, pince sans rire, que la Rd-Congo n'enverrait pas d'ambassadeur à Kigali avant l'extradition de Nkundabatware ! La suite est connue... La grande honte... La duplicité caractérisée.

32.
L'infamie de la dissimulation n'a jamais atteint pareil paroxysme.

Le lugubre récital a été précédé par le pavé que le président français Nicolas Sarkozy, après l'américain Herman Cohen, venait de jeter dans la marre, à savoir la révélation de "l'agenda caché", foncier et prédateur, en faveur « d'une gestion concertée des richesses naturelles congolaises entre les pays de la sous région des Grands Lacs » !

Le président français a même indiqué que vous aviez confirmé « marquer de l'intérêt » à la question. Un membre des Services secrets occidentaux confiait au journaliste français d'investigation Charles Onana que l'initiative était venue plutôt du « président congolais ». Tandis que des documents confidentiels de l'Union européenne établissent que vous étiez disposé depuis 2005, on ne saurait sur quelle base, à partager les ressources congolaises avec le Rwanda !

Tâche à laquelle, du reste, vous vous êtes attelé personnellement, depuis bientôt 12 ans, en fermant les yeux et en bouchant les oreilles devant le pillage organisé de nos ressources naturelles au profit des puissances étrangères prédatrices.

33.
Le sinistre concert s'est poursuivi avec l'arrivée osée, triomphaliste mais nettement budgétivore et frustrante -pour la Patrie-, à Kinshasa, de James Kabarebe, chef d'Etat major général « rwandais » à l'époque.

Un décaissement des dizaines de millions de dollars américains de la Banque centrale pour le financement des opérations militaires dites mixtes fut opéré avant le déploiement sauvage des soldats de Rdf –Rwanda defense force- sur le sol congolais, sur fond des nouveaux accords secrets, ceux de l'Hôtel Ihusi/Goma du 16 janvier 2009, similaires aux autres Accords de Kigali conclus en 2007, au service du Rwanda, à l'insu de "tous", même du chef d'Etat major général et du parlement congolais, en violation des dispositions constitutionnelles.

34.
Contradictoirement aux premières déclarations officielles et mensongères émanant du « gouvernement » et faisant état de l'entrée en Rd-Congo des seuls "services de renseignements" rwandais en tant qu'observateurs pour se rendre compte du désarmement des Fdlr par les Fardc, vous avez certifié l'entrée humiliante mais ô combien délatrice, sur le territoire congolais, des troupes rwandaises aux intentions expansionnistes connues, et sans aucune précision sur le nombre de soldats engagés.

35.
Vous avez poussé l'outrecuidance jusqu' à faire porter des uniformes de l'armée congolaise aux militaires rwandais. Quelle trahison !

36.
En direction des ennemis de la Chine, son cher pays, l'empereur Taizu (960-976), fondateur de la dynastie des Song, prévenait déjà :
« Jamais nous ne permettrons à d'autres de venir ronfler près de nos lits ».

Mille ans plus tard, cette pensée de haute portée historique et stratégique, fut relancée par le grand Mao Tse Tung pour la sécurité et le bien de ses compatriotes.

Curieusement, vous êtes l'unique chef d'Etat au monde à défier ce principe universel de sécurité nationale et internationale, jusqu'à infiltrer des éléments antagonistes dans le sanctuaire de l'armée, la police, les services de renseignement et l'ensemble d'institutions où la présence dominante de la même ethnie tutsie à des postes stratégiques et avantageux n'est plus à démontrer !

37.
Lors de votre conférence de presse du samedi 31 janvier 2009, vous avez reconnu l'existence des opérations militaires dites conjointes dans le Nord-Kivu, contre les rebelles rwandais de Fdlr, avec la "certitude" de voir, non seulement nos populations autochtones subir des nouvelles exactions, mais aussi l'intégration des éléments du Cndp dans les Fardc s'accélérer sans aucune précaution, notamment l'identification des personnes à intégrer, le respect des critères d'aptitude, de moralité et de patriotisme.

38.
Enfin, sous prétexte de privilégier une paix si hypothétique, et après avoir facilité l'élargissement de Kundabatware vers Kigali, vous avez amnistié, nommé, défendu et protégé Jean Bosco Ntaganda, un criminel recherché par les instances judiciaires internationales en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale, depuis le 22 août 2006.

Vous avez préféré, non seulement outrager les populations congolaises, victimes des crimes commis par ce genre de personnage, mais aussi trahir votre propre serment et le droit international humanitaire.

39.
En conséquence, les fameuses opérations militaires qui devaient se dérouler en application des accords entre les groupes armés signés à Goma en janvier 2008 et à la suite des accords aussi ténébreux que louches avec Kigali, ont provoqué des tragédies humanitaires qui, en réalité, ne sont autre chose que des crimes de génocide et de guerre, des crimes contre l'humanité dont la Cour pénale internationale est officiellement saisie.

40.
Nul, dès lors, n'a été surpris de la présence politique du Cndp à vos côtés, à travers son adhésion à la majorité présidentielle.

Le même Cndp, nouveau maître des carrés miniers et du trafic illicite des minerais dans le Kivu, une des parties aux fameux accords de paix dans le Kivu, qui avait causé la mort et la désolation à l'Est du pays, remis en cause le processus électoral de 2006, bloqué les processus de brassage et de mixage, et craché sur les résultats de la Conférence de Goma et autres accords conclus dans la même ville.

Le même Cndp qui avait menacé de reprendre la guerre, et bravé l'instruction de la hiérarchie militaire nationale en refusant que ses soldats servent sous le drapeau loin des frontières de l'Est du pays et se soumettent au recensement biométrique.

Le même Cndp dont les éléments obéissaient à des chaînes de commandement parallèles pour conserver la maîtrise de l'exploitation illégale des mines et qui venaient d'être cités dans tous les rapports sur les violations des droits de l'Homme ainsi que sur l'exploitation et l'exportation illicites de l'or, du coltan et de la cassitérite congolais pour entretenir la guerre à l'Est du pays, au profit du Rwanda voisin !

Oui, c'est le même Cndp-là qui est venu terminer sa course meurtrière dans les bras du chef de l'Etat « congolais » !

Pouvait-il en être autrement, entre les deux structures toxiques, comme entre leurs dirigeants respectifs, dont le partage de lourds passifs ne date pas d'aujourd'hui ?

41.
Dans le même esprit de démagogie, de simulation, et contrairement à votre discours prononcé à Goma et à Kinshasa, à l'occasion du 49ème anniversaire de l'accession de notre pays à l'indépendance, semblable à tous les autres qui l'avaient précédé, et contenant plus de promesses que de réalisations, les anti valeurs auxquelles vous semblez toujours vous attaquer à chacune des grandes occasions, essentiellement la corruption, la gabegie, les détournements, l'impunité, le pillage de nos ressources minières, le tribalisme, les trahisons…, demeurent des nouvelles "vertus" érigées en doctrine d'Etat.

42.
La "sanction" est restée tout au long de votre règne, une perversion fortement continente, une démarche purement sélective, une recette répressive réservée uniquement aux faibles, menus fretins et autres opposants politiques.

Nul n'ignore qu'en Rd-Congo, l'indépendance du pouvoir judiciaire est sérieusement énervée par votre régime qui instrumentalise le Conseil supérieur de la magistrature et entrave son fonctionnement normal.

Il est question de rendre à la justice son indépendance, toute son indépendance, et aux magistrats leur dignité, toute leur dignité. Car, le pouvoir judiciaire doit jouer son rôle au sein de l'organisation des pouvoirs publics et participer au contrôle réciproque, permettant ainsi que le pouvoir devienne capable d'arrêter les turpitudes du pouvoir par des procédures constitutionnelles aujourd'hui inconcevables dans le pays, notamment celles relatives à la mise en accusation d'un président de la République accusé de haute trahison.

43.
L'Assemblée nationale avait accordé un certain 12 février 2007, en violation de la Constitution –encore et toujours- et du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, un moratoire de trois mois pour régulariser les cas de certaines personnalités bien identifiées, qui détenaient la double/triple nationalité concurremment avec celle de la Rd-Congo, une et exclusive.

Il s'agit des personnes étrangères dont vous-même, qui se sont fait inscrire en 2006 et 2011, sur les listes électorales congolaises, et se sont présentées aux élections ; elles ont usé de leur libre volonté en posant un acte délibéré, réfléchi et frauduleux.

Loin de nous, la moindre envie de remuer les crevasses profondes, les phénoménales vagues, les dégâts irréversibles et la boîte de Pandore qui découlent toujours de cette question hyper sensible.

Les Congolais savent que, contrairement à l'illusion que procure la politique de simulation, de silence concerté et de faux semblant, pratiquée à grande échelle dans le pays, la question de nationalité a toujours été entièrement liée à l'existence des réseaux d'élite prédateurs.

Et si les Congolais vivaient dans un pays « réellement » gouverné, la plus grave conséquence logique d'une telle présence des nombreux étrangers dans nos institutions et même à la tête de certaines d'entre elles, dans les conditions d'agression et de prédation et de menace de balkanisation actuelles, devrait être l'irrégularité de tous les actes posés par ces différentes institutions et tout ce qui en découle.


LES SLOGANS POLITIQUES DE «CINQ CHANTIERS », « CONTRAT CHINOIS » ET « REVOLUTION DE LA MODERNITE »

44.
Force est de constater qu'à ce jour, l'état de nos infrastructures administratives, ferroviaires, aéroportuaires, scolaires, sanitaires, énergétiques et même sportives, est de plus en plus désastreux.

45.
A l'actif de votre bilan, les petits travaux de replâtrage et de saupoudrage, du reste sans cohérence, qui s'effectuent par-ci par-là, à travers le pays, singulièrement sur deux boulevards et deux immeubles à Kinshasa, comme sur quelques tronçons routiers à l'intérieur du pays, ne sont que l'illusion d'une politique de pétard et de prestige, laquelle ne tient compte d'aucune priorité par rapport aux besoins « primaires » de la population dans son ensemble, avide de bien-être, de liberté et de dignité.

Autant nous avons apprécié la justesse du choix de la Chine pour la réalisation de certains projets de reconstruction, autant nous avons été scandalisés par leur coût exagéré –surfacturation oblige-, dans « un système faisandé où le cash est roi et la corruption reine » (Jeune Afrique).

Leur faible impact sur les conditions de vie du citoyen correspond à la toute petite goutte d'eau dans l'océan de misère et d'extrême pauvreté des Congolais ; il est le reflet d'un « slogan politique » de trop, au contenu creux d'intelligence et d'actions prioritairement utiles à la population. Le programme dit « Cinq chantiers » ne mérite, par conséquent, aucun éloge particulier.

46.
Et si vous daignez orienter votre regard au-delà de la sous-région des Grands Lacs, vous remarquerez que votre homologue Ben Ali a vu son système érigé pendant plusieurs années s'effondrer aussi comme un château de cartes. Et pourtant, ses réalisations, et pas des moindres, aussi médiatisées que les « Cinq chantiers », et dont il ne cessait de se glorifier, avec son entourage, n'ont pas pu masquer le « Mal » profond causé au peuple tunisien. Elles ont, au contraire, compté zéro devant l'ouragan de la « révolution du jasmin », dans un pays présenté comme la Suisse du Maghreb où étaient construites des infrastructures hospitalières de haut niveau, des instituts supérieurs et universités de notoriété mondiale, des villes touristiques attrayantes, une économie avec des indicateurs au vert...

47.
Quant au contrat chinois signé avec des privés chinois, souillé par la corruption et la magouille qui ont toujours caractérisé ce genre de marché en toute impunité, mais aussi par lequel vous teniez à sacrifier les générations futures du pays, il a été trahi par son aspect suicidaire au départ, avec un endettement de trop, dont les chiffres que vous aviez avancés, soit 3,5 milliards de dollars américains à décaisser entre 2009 et 2011, contrastaient avec les 9 milliards initialement annoncés et attendus.

Le bouquet des célèbres 12% attribués à un intervenant fantôme, de même que la pratique éhontée de présenter tout ouvrage privé et/ou financé par des partenaires traditionnels comme faisant partie du programme de Cinq chantiers ou de coopération chinoise, sont les meilleurs exemples des prouesses reconnues à l'expertise dirigeante.

48.
La modernité n'est ni un concept sociologique, ni un concept politique, et encore moins un concept historique. Elle est plutôt un mode de civilisation qui a ses traits, sa logique et son idéologie.

La modernité est un état d'esprit qui reflète globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité. Elle se spécifie dans tous les domaines : état de droit, gouvernance contemporaine, technique actuelle, musique et peintures modernes, mœurs et idées présentes, comme une sorte de catégorie générale et d'impératif culturel.

Au regard du tableau ténébreux du pays, la révolution de la modernité est venue compléter la gamme des slogans creux et propagandistes.

49.
On ne modernise pas un pays dont on ne sait nourrir ni sécuriser la population.

On ne reconstruit pas non plus, un pays qu'on livre à la prédation, et conduit à la ruine, à la balkanisation, après l'avoir si longtemps trahi.


LE TRIOMPHE DE LA FRAUDE ELECTORALE SUR LA VERITE DES URNES

50.
L'opinion nationale et internationale a assisté en novembre 2011, au triomphe de la fraude électorale sur la vérité des urnes.

Témoins et victimes de l'allergie de votre régime aux valeurs et principes universels, les Congolais, pourtant très attachés à la démocratie et croyant aux élections, voulaient cette démocratie et tenaient à aller à ces élections sans vous.

Déterminés, par contre, toute honte bue, et en dépit des nombreux indices de planification des fraudes électorales signalés, la Ceni vous en proclame vainqueur, et la Cour Suprême de Justice vous investit au moment où toute l'opinion nationale et internationale dénonce un hold-up électoral.

51.
La victoire est plutôt, celle d'une fraude à ciel ouvert.

L'Union européenne a déploré le manque de transparence et les anomalies dans la collecte, la compilation et la publication des résultats, tandis que l'organisation américaine « Centre Carter », elle, a jugé ceux-ci d'entachés de graves irrégularités et donc, manquant de crédibilité.

Pour l'Archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya dont l'Eglise a versé 30.000 observateurs sur le terrain, les résultats publiés par la Ceni ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice.

Rien ni personne, et l'unité de l'opposition encore moins, ne pouvaient changer cet ordre des choses dans une compétition où le vainqueur était connu d'avance et les règles du jeu tordues.

Les dysfonctionnements généralisés, les témoignages de violences électorales, les bourrages des urnes avec des bulletins de vote déjà cochés au nom du « président de la République » que vous êtes, les fraudes massives à tous les niveaux… ne pouvaient nullement perturber l'infernal schéma visant à vous permettre de conserver le pouvoir et continuer à jouer, comme Gorbatchev en Urss, au catalyseur du fractionnement du Congo démocratique.

52.
Vous vous maintenez au pouvoir en Rd-Congo par la force des armes, à travers à un hold-up électoral mal ficelé, un coup d'Etat électoral opéré dans le pays en novembre 2011.

Réalistes, nous ne nous trompons donc pas, lorsque nous utilisons le titre de « Président de la République » pour nous adresser à votre personne. Nous respectons plutôt les fonctions que vous occupez par effraction.

Les Congolais ont voté leur digne fils, aujourd'hui privé de liberté et même menacé de mort, en la personne d'Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA que vous empêchez systématiquement d'assumer les fonctions régaliennes lui confiées en toute souveraineté, par le Peuple.



LA HAUTE TRAHISON AU SOMMET DE L'ETAT : CONFIRMATION DANS LA SITUATION DE GUERRE DANS L'EST DU PAYS

53.
Dans sa confidence à Pierre Péan en août 2008, le sage et respectable président de la République du Congo, Son Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso disait ceci du président rwandais Paul Kagame : « Quand le paralytique assis au pied d'un manguier joue avec des feuilles vertes, c'est qu'il y a quelqu'un dans l'arbre qui les lui a jetées. Sinon, il ne joue qu'avec des feuilles mortes… ».

Et de vous-même, il ajoutait : « … ce jeune Kabila, président du Congo voisin, venu de nulle part, en quinze jours il a eu les honneurs de Paris, Bruxelles, Londres et Washington… Joseph est un cheval de Troie du président rwandais. Officiellement, pendant la journée, il s'oppose à Kagame, mais la nuit tombée, il marche avec lui ».

54.
Accablé par les fortes pressions de la communauté tant nationale qu'internationale en faveur de l'exécution du mandat d'arrêt à l'encontre de Bosco Ntaganda, vous repoussez la volonté des Congolais qui exigeaient sa capture et son transfèrement à la Cpi, en annonçant, lors d'un meeting public à Goma, votre détermination à bannir l'indiscipline au sein de l'armée et arrêter celui-ci pour le déférer devant la justice nationale.

Au même moment, partagé entre le devoir et le cœur, et comme à l'accoutumée, vous sollicitez auprès du pouvoir agresseur du Rwanda, « l'aide » pour résoudre l'énigme sans casse.

Kigali et ses nombreux infiltrés dans l'armée congolaise campent sur leur position de ne jamais livrer le vaillant fils. Pris aussi, cependant, entre les mêmes pesanteurs de l'enclume et du marteau, ils créent le M23 en réaction à certaines indications, réelles ou non, selon lesquelles vous êtes sur le point d'honorer « vos » obligations d'arrêter Bosco Ntaganda.

Vous êtes plutôt embarrassé en tant que président de la République démocratique du Congo agressée, et dont le Peuple attend une position ferme de votre part. Vous ne pouvez pas aller à l'encontre des instructions du « maitre », le président Paul Kagame. Vous ne pouvez pas renier le M23/Cndp dont le chef Bosco Ntaganda, menacé par la Cpi, se dit aussi prêt, exactement comme le général John Numbi dans le dossier Chebeya-Bazana à la Haute Cour Militaire, à vous dénoncer au cas où il y serait entendu. Vous ne pouvez pas non plus, justifier les actes posés par cette bande de terroristes et ses dirigeants, compte tenu des graves exactions leur imputées, d'une part, et pour contourner la vigilance des Congolais de plus en plus méfiants et regardants, d'autre part.

Telle est la quadrature du cercle dans lequel vous vous êtes enfermé vous-même, dans un rôle délicat de servir deux et/ou trois maîtres à la fois.

Tel est l'engrenage dans lequel vous avez placé le pays, et qui explique l'attitude malaisée du gouvernement à travers sa politique d'autruche et de contradictions, ses tabous et maladresses, parmi lesquels :

*le refus de citer le Rwanda et l'Ouganda comme pays agresseurs pendant douze ans ;
*la protection de Bosco Ntaganda en tant qu'élément nécessaire pour la Paix mais qui devient subitement un ennemi de la Paix dans la même province ;
*l'intégration et la promotion automatiques des « mixés » comme soldats et officiers congolais alors qu'il s'agit d'éléments rwandais comme Ruzandiza devenu colonel Sultani Makenga ;
*la banalisation de toutes les alertes d'infiltrations rwandaises, données avant l'éclatement de la guerre par les organisations de la société civile et des notables du Kivu ;
*les contre-vérités au sujet de la guerre présentée officiellement comme une mutinerie au départ, un mouvement d'humeur d'une poignée d'officiers et soldats mécontents de leurs conditions sociales, avec toutes les assurances de la hiérarchie militaire qui avait pris toutes les dispositions pour calmer les esprits ;
*l'enveloppement de la guerre de l'Est du Congo dans un voile noir au point de frapper les débats parlementaires y afférents du sceau de huis clos, tandis que des questions orales, interpellations et autres motions de défiance sont trahies par un vote de la honte d'une majorité fictive…

55.
La guerre reprend ainsi, dans le Nord-Kivu, avec comme première réclamation officielle du M23, le respect des accords secrets du 23 mars 2009.

D'autres revendications ont suivi, à savoir le retour des refugiés tutsis qui sont au Rwanda, en Tanzanie et ailleurs, la protection des populations tutsies contre le groupe armé hutu, les Fdlr.

56.
Ces Accords, inacceptables pour la Rd-Congo, et qui, naturellement, devraient l'être aussi pour vous, prévoient l'intégration du Cndp (et maintenant du M23) au sein des Fardc et de la police nationale, avec la reconnaissance de leurs grades ; une loi d'amnistie en faveur de ses hommes ; l'intégration dans le délai raisonnable, des cadres politiques des groupes armés dans le gouvernement central et provincial, entreprises publiques, diplomatie, services spécialisés, structures de gestion du programme de stabilisation ; des mécanismes de bonne gouvernance à tous les niveaux et dans tous les domaines, y compris celui de la certification, de l'exploitation, de l'évaluation et du contrôle des ressources naturelles…

57.
Le M23, qui n'est qu'une substitution au Cndp, a élargi ces/ses revendications depuis la prise de Goma, le mardi 20 novembre 2012, aux questions des droits de l'homme, de démocratie, de bonne gouvernance et de vérité des urnes.

Et dans l'espoir d'être en harmonie avec l'opinion congolaise, le M23 a exigé aussi, que les négociations incluent les représentants de l'opposition, la société civile et la diaspora congolaises.

58.
Il s'agit en réalité, des mêmes fausses requêtes de l'Afdl en 1996, des différents Rcd en 1998, de l'Upc en 2002, de Mutebusi et Nkundabatware en 2004, du Cndp en 2007, lesquelles sont réactivées par le M23 et dont la motivation profonde demeure la même, à savoir la suprématie, l'hégémonie, la domination tutsie sur la partie orientale du Congo pour résoudre le problème de déficit budgétaire et terrien qui étrangle le « petit » Rwanda.

59.
Le fil d'événements démontre combien, dans ces conditions, l'état de faiblesse et d'incapacité dans lequel vous avez sciemment rangé l'armée congolaise par rapport à tous les infiltrés rwandais qui se retrouvent dans le M23 après avoir servi au sein de l'Apr et de l'Afdl comme vous, condamne la Rd-Congo à perdre la face quel que soit le schéma qui lui serait encore imposé par la fameuse communauté internationale.

Et le piège de la solution militaire que vous ne cessez de préconiser également, se dévoile ainsi, devant l'attitude de la haute hiérarchie militaire qui savait bien que les Fardc-Kivu étaient constituées essentiellement d'éléments du Cndp, lequel avait feint de se scinder en deux groupes, à savoir les « mutins » dits M23 d'un côté, et ceux qui prétendaient rester fidèles au gouvernement, de l'autre. Vous saviez personnellement, qu'il n'en était rien, Goma étant justement livré à l'ennemi qui contrôlait l'armée dans la ville. Vous saviez qu'avant d'occuper celle-ci, les éléments du M23 y revenaient régulièrement pour visiter leurs familles et regagnaient leur quartier général sans aucun problème.

60.
En effet, de la même manière que, sans surprise, la ville de Goma est tombée plus tard, autant que Sake et d'autres localités, une humiliante débandade des Fardc conclut à la chute de la cité de Bunangana ainsi qu'à l'abandon du commandant des opérations militaires au Nord-Kivu. L'armée régulière d'environ 1.800 hommes capitulait ainsi, et préférait traverser la frontière ougandaise, laissant derrière tout son arsenal militaire, l'autre moitié refusant de se battre avant l'arrivée de l'ennemi.

61.
Dans le strict respect du modus operandi de la dynamique d'agression depuis août 1998, avec le Rcd et le Cndp, on a observé l'envoi du renfort par Kinshasa, arrivé à l'aéroport de Goma mais composé d'armes et munitions incompatibles entre elles, et donc inutilisables au front ; un ordre venu de la haute hiérarchie d'arrêter les combats pour un repli stratégique, qui sonne le terme des derniers espoirs au front, et confirme la haute trahison de Kinshasa vis-à-vis des militaires envoyés pour combattre le M23.

Tout ceci est couvert d'un chapiteau de manœuvres telles que la désinformation, l'intoxication, la large diffusion d'une chimérique victoire des Fardc au front, de faux ultimatum et trêves...

62.
L'ennemi recourt à toutes ces stratégies pour dérouter l'opinion sur la capacité des éléments des Fardc désorganisés, désorientés, clochardisés et démotivés, à soutenir une guerre sans commandement crédible ni logistique appropriée ni soutien sincère de la Monuc dont l'insolent et célèbre slogan est resté le même aujourd'hui avec la Monusco, à savoir « No Nkunda, no job » (« Pas de Nkunda, pas de travail »).

Ces manigances servent aussi, à justifier la riposte d'un antagoniste organisé, hyper motivé, bien équipé, bénéficiant de votre complaisance avérée, et soutenu par les armées des pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, officiellement désignés dans les rapports des Experts onusiens dans la fourniture du matériel militaire, des armes, des munitions et des fournitures diverses au M23, ainsi que dans le soutien et protection octroyés au général Bosco Ntaganda.

In fine, l'objectif demeure la démonstration de force de l'ennemi par rapport à l'anémie des Fardc, laquelle suffit généralement, pour contraindre « La République », dos au mur, devant un fait accompli, à négocier en position de faiblesse et à courber l'échine à travers des concessions aussi folles que lourdes de conséquences.

63.
La répétition de toutes ces combines de dissimulation rappelle les attaques fulminantes des éléments du Cndp à l'époque, en lieu et place de la capture de Laurent Nkundabatware « mort ou vivant » qu'en votre qualité de « garant de la Nation », vous aviez promise au Peuple congolais.

Elle permet de reproduire le cliché des mêmes circonstances de haute trahison dans lesquelles Rutshuru et Mushake étaient envahis par les forces du Cndp notoirement informées des moindres actions de l'armée régulière, avec la conquête d'une importante quantité d'armes et de munitions ainsi que des malles d'argent destinées à la paie de la solde et des primes d'opérations des militaires, à peine acheminées au front.

Elle permet surtout, de réaffirmer que vous étiez bel et bien au courant de la présence des forces spéciales de la Rdf ( Rwanda defense forces) sur le territoire congolais, au Nord-Kivu, au moment où, alors que toutes les troupes rwandaises étaient censées quitter le territoire congolais après le communiqué officiel de la fin de l'opération Kimia II en décembre 2009, le Rwanda annonce en date du 15 septembre 2012, le retrait d'environ 357 militaires rwandais au niveau de la localité de Kibumba en territoire de Rutshuru, largement contrôlé par d'autres soldats rwandais dits « mutins du M23 ».

64.
Aujourd'hui, la désorganisation la plus totale règne dans les rangs des Fardc, livrés à eux-mêmes. Abandonnés, les commandants se sentent isolés ; le moral des troupes est au plus bas et l'Etat major n'a même plus les moyens de réarticuler son dispositif.

65.
La situation humanitaire est catastrophique dans la province du Nord-Kivu, et exige une assistance conséquente. Privées d'eau et d'électricité, victimes de toutes sortes de pillage et d'extorsions, les populations locales vivent dans des conditions inhumaines innommables : plus d'une centaine de femmes ont été violées, tandis que d'autres accouchent à même le sol ; les déplacés sont exposés aux intempéries par manque de bâches ; l'économie locale est affectée, les prix des denrées alimentaires grimpent, la production agricole se retrouve en forte baisse, le chômage accru, les populations elles-mêmes, de plus en plus appauvries…

66.
C'est dans un tel climat de crise de confiance que vous avez adressé si tardivement, votre appel à la mobilisation en direction d'une population qui y a réservé plutôt, une sentence sans équivoque à travers les diverses manifestations caractérisées essentiellement, par le saccage et/ou l'incendie des bâtiments dont ceux abritant le siège de votre Parti, le Pprd, ainsi que les bureaux de la Ceni et la Monusco.

67.
C'est dans le même climat de méfiance qu'à la suite d'un autre rapport des Experts onusiens, vous avez pris la décision de suspendre le chef d'Etat major des forces terrestres, le général Amisi Tango Four, accusé de trafic d'armes et de munitions, braconnage, extraction de minerais et pillage à l'Est de la Rd-Congo. Et pourtant, cet officier général qui n'est pas le seul incriminé, a toujours agi conformément aux ordres que vous lui donnez, et joui d'une protection tout azimut de la haute hiérarchie militaire.

D'autres officiers sont cités, autant que lui, dans de nombreux rapports publiés par des organisations non gouvernementales locales et internationales, pour leur participation à la commission des crimes de guerre.

68.
Dans la recherche de solution à l'invasion dont la Rd-Congo et son Peuple font encore l'objet, vous privilégiez visiblement, la voie régionale et les Sommets de Kampala, lesquels sont considérés pourtant, comme des banquets des vautours, accommodés pour légitimer le M23 et conduire le pays, une fois de plus, à des accords aussi risqués que préjudiciables pour la Nation.

69.
Le Communiqué du Sommet de Kampala, nettement conforme à l'esprit d'agression en Rd-Congo, a suffisamment étalé les germes de l'inefficacité mais aussi, de l'échec de ses propres résolutions.

En effet, la demandé aux « rebelles » du M23 de cesser les hostilités et de se retirer de Goma en 48 heures, où un bataillon de l'armée congolaise et un autre de la police seront déployés après avoir récupéré leur arsenal militaire abandonné au front à la suite de la débâcle, manque autant d'exemption que d'équité.

Le M23 a occupé et continue d'occuper la ville de Goma sans y être physiquement présent, son retrait virtuel ne pouvant avoir aucun impact sur le rapport des forces ni sur la situation dramatique qui règne sur le terrain ; et le M23 demeurant capable, quand et comme il l'entend, de s'imposer militairement dans le Kivu et même dans l'ensemble du pays.

L'appel aux mêmes « rebelles » du M23 d'arrêter de déclarer qu'il faut renverser un gouvernement élu de la Rd-Congo, trahit le soutien des participants au Sommet de Kampala à un pouvoir d'occupation et de prédation qui se maintient par la force des armes, les fraudes et autres irrégularités électorales lors du scrutin de novembre 2011 ayant été dénoncées de toutes parts.

Le redéploiement d'une force composite incluant une compagnie de la force internationale neutre, une compagnie des Fardc ainsi que celle du M23 à l'aéroport de Goma, tenu par la Monusco, constitue une atteinte grave à la souveraineté et l'intégrité du territoire d'un Congo indivisible et agressé.

La désignation de la Monusco pour assurer la sécurité dans la zone considérée désormais neutre, celle comprise

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