Crée le 29-01-2013 22H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 29-01-2013 - 23H15 PAR :OBSERVATEUR
Matata Ponyo et Norbert Toe (FMI) en tête-à-tête hier
Le Premier Ministre et chef du Gouvernement, Matata Ponyo Mapon, s'est longuement entretenu avec Norbert Toe, nouveau chef de mission du FMI pour la RDC à l'hôtel du gouvernement, hier lundi 28 janvier. La délégation du FMI est arrivée en début du week-end, croit-on fermement, pour entamer les discussions avec Kinshasa pour la conclusion d'un nouveau programme économique, après l'arrêt brutal du PEG2, même si, officiellement, cela été dit comme tel !
Pour Norbert Toe, il s'agit d'abord d'une visite de courtoisie auprès du Premier Ministre en tant que nouveau chef de mission du FMI pour la RDC. Mais devant l'insistance de la presse, la 5ème et la 6ème revue du PEG ayant capoté, entraînant derrière elle le flop du PEG 2, l'hôte de Matata Ponyo a, à sa façon, calmé le jeu. «Le programme n'a pas été interrompu. Je pense qu'il faut cette petite correction parce que vous vous rappelez bien, le programme économique a été approuvé par notre Conseil d'administration le 11 décembre 2009. C'est un programme de trois ans. Il est arrivé normalement à expiration le 10 décembre 2012. Et c'est ce qui s'est passé », a précisé le nouveau chef de mission du FMI pour la RDC.
Se rappelant tout de même du couac du PEG2, il a insisté que les deux revues n'ont pas été conclues à cause du retard pris dans la transparence de la gestion des ressources naturelles. Maintenant, le FMI est venu «écouter» le Chef du Gouvernement pour qu'il lui dise sa vision, comment aller de l'avant dans les relations avec le FMI, lui parler d'un nouveau programme. Et de mettre du baume dans son message : «Nous l'avons toujours dit que le FMI est prêt à discuter avec le gouvernement d'un nouveau programme. Et je tiens à vous rappeler que nous avons toujours été à côté du Gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation du cadre macroéconomique. Nous serons toujours aux côtés du gouvernement dans ses efforts quand il aura, lui-même, articuler le programme qu'il entend réaliser au cours des prochaines années ». En mille comme en un mot, c'est de Matata Ponyo que dépend la poursuite de ce programme.
Mais dans l'entretemps, le gouvernement s'est employé à élaborer un programme autonome non appuyé formellement par le FMI. C'est un programme qui se veut transitoire, à l'instar du Programme relais de consolidation (PRC) mis en œuvre entre mars 2006 et décembre 2009, en attendant la conclusion d'un nouvel accord formel avec le Fonds. A ce sujet, lors d'une récente apparition publique, Daniel Mukoko Samba, vice-premier ministre et ministre du Budget avait rassuré que le Gouvernement n'avait plus besoin d'avoir en face de lui le FMI pour ce bâtir un programme. Des experts congolais «savent le faire. Et nous avons donc convenu de formuler un programme autonome », avait-il dit.
C'est le 30 novembre 2012 par une lettre de la directrice de son département Afrique, Antoinette Sayeh, au ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, que le FMI avait annoncé l'arrêt du programme qui le liait depuis le 11 décembre 2009 avec la RDC. Le FMI reprochait à la RDC de n'avoir pas « publié un certain nombre de contrats miniers signés par la Gécamines».
Willy Kilapi
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