Crée le 15-01-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 15-01-2013 - 14H20 PAR :RADIO OKAPI
Au cours d'un discours tenu à l'hôpital de Panzi où il soigne des femmes victimes des viols, le docteur Denis Mukwege a demandé, le lundi 14 janvier, à la population congolaise « de dire non à la violence ». Le médecin est arrivé à Bukavu le même jour, de retour d'un exil de près de trois mois en Belgique après avoir échappé à un assassinat.
« Mon retour a été motivé par la volonté de poursuivre la lutte contre les violences sexuelles », a déclaré le médecin, demandant à la population de s'opposer aux rébellions et à toute tentative visant à prendre les armes pour accéder au pouvoir.
« Nous devons nous lever comme une seule personne pour dire non aux gens qui veulent devenir ministres et généraux en tuant leurs compatriotes. C'est nous qui devons imposer le mode d'accession au pouvoir et pas les armes », a-t-il lancé, faisant allusion à la rébellion du M23 qui sévit au Nord-Kivu et qui est en pourparlers avec le gouvernement congolais à Kampala en Ouganda.
A son arrivée à Bukavu, le docteur Mukwege a été accueilli par des milliers de personnes qui réclamaient un dispositif sécuritaire pour le médecin. Mais ce dernier a plaidé pour que toute la population du Sud-Kivu soit protégée.
De son côté, le gouverneur du Sud-Kivu, Marcelin Chishambo a affirmé que la sécurité est une question qui concerne tout le monde.
Le docteur Mukwege et sa famille vont s'installer dans l'enceinte de l'hôpital de Panzi où un appartement leur a été aménagé.
Dans un communiqué rendu public, lundi 14 janvier, la Monusco s'est engagée « à apporter, dans les limites de ses moyens et de son mandat, toute l'assistance nécessaire au docteur Mukwege en vue de lui permettre de continuer son important travail ».
« Nous allons renforcer les patrouilles que nous faisons (…) autour de son domicile et autour de l'hôpital de Panzi », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la mission onusienne, Madnodje Mounoubai.
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