Crée le 28-11-2012 07H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 28-11-2012 16H25 PAR:RADIO OKAPI
Les portes des bureaux de certaines agences du système des Nations unies se sont rouvertes mardi 27 novembre à Bunia, à près de 573 km de Kisangani, capitale régionale de la Province Orientale. Elles avaient été fermées après les manifestations de la semaine dernière suite à la chute de Goma entre les mains des rebelles du M23.
Au bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le travail a repris mardi aux environs de dix heures locales. Au HCR particulièrement, un responsable a indiqué que deux membres de leur personnel ont été envoyés à Kampala, en Ouganda.
Au bureau de l'ONG de droit italien Cesvi aussi, les quatre fonctionnaires expatriés se sont refugiés à Kampala. Seuls des employés congolais sont présents au bureau à Bunia depuis lundi. Ils disent travailler « à guichet fermé » pour assurer le service minimum, en attendant de nouvelles instructions de leur hiérarchie.
Les bureaux d'autres agences restent encore jusque là fermés. C'est le cas du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), dont les infrastructures ont été totalement vandalisées. Seules des sentinelles sont présentes dans l'enclos. Le reste des agents reste à la maison.
Selon Médard Lobota, chargé de communication au bureau d'OCHA, cette mesure n'est pas un congé technique, mais s'explique par la situation sécuritaire et les nombreux dégâts que leur structure a enregistré:
« Nous nous sommes retrouvés dans l'impossibilité de travailler étant donné la situation sécuritaire, et puis étant donné des dégâts qui ont été causés dans nos bureaux. Et dans ces conditions-là, on ne peut pas demander au staff d'aller se retrouver dans un lieu comme cela pour faire quoi que ce soit. Le congé technique suppose suspension temporaire des contrats. Aucun staff d'OCHA à Bunia n'a vu son contrat suspendu, puisque nos bureaux ont été vandalisés. Pour des raisons sécuritaires, on a demandé au staff de rester chez eux. »
Des manifestations ont eu lieu à Bunia au lendemain de l'occupation de Goma, dans le Nord-Kivu, par des rebelles du M23. Les manifestants, en colère, ont cassé et pillé des bureaux et des résidences des fonctionnaires expatriés du système des Nations unies, dont plusieurs avaient quitté la cité par la suite.
En séjour à Bunia le samedi 24 novembre dernier, le ministre de l'Intérieur, Richard Muyej, s'était dit inquiet de ces départs qui, selon lui, allaient affecter les actions humanitaires dans le district de l'Ituri.
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