Crée le 18-11-2012 07h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le dimanche 18-11-2012 - 10H09 PAR: ARTV-NEWS
Des soldats de l'armée congolaise en route pour Kibumba, le 4 août 2012 en RDC
La France, à l'initiative de la réunion du Conseil, a demandé samedi soir "la cessation immédiate des combats" qui pourraient conduire à "un nouveau drame humanitaire".
Elle appelle à "la protection des populations civiles et de tous les acteurs humanitaires" et "demande à tous les pays de la région de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures de la RDC", a ajouté dans une déclaration le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.
Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, ce que le Rwanda dément.
Le porte-parole du gouvernement de RDC Lambert Mende a déclaré samedi soir que "4.000 hommes en colonnes motorisées et à pied" sont arrivés "en provenance du territoire rwandais".
"Trois bataillons RDF (Rwanda defence force, l'armée rwandaise) commandés par un officier, le général de brigade rwandais Ruvusha et deux unités spéciales des RDF dont une unité d'artillerie lourde commandées par le général rwandais, Gatama Kashumba" ont soutenu le M23, accuse un compte-rendu d'un conseil des ministres extraordinaire tenu à Kinshasa.
Le conseil a décidé d'envoyer "immédiatement" une mission d'évaluation. Cette délégation devra "'évaluer les conséquences créées par la dernière vague d'agitation criminelle de l'armée rwandaise à l'est de la RDC".
Il n'y a "aucun soldat des RDF (Rwanda defence force - l'armée rwandaise)" en RDC, a assuré à l'AFP le porte-parole de l'armée rwandaise, Joseph Nzabamwita.
Les rebelles du M23 se sont emparés de la ville de Kibumba et se rapprochent de Goma (est), la capitale provinciale du Nord-Kivu, a indiqué samedi soir un porte-parole de l'ONU.
Le porte-parole a indiqué que la ville de Kibumba, à 25 kilomètres au nord de Goma, avait été prise par les rebelles du groupe M23 malgré l'intervention d'hélicoptères d'attaque des Nations unies destinée à aider l'armée gouvernementale.
Le porte-parole de l'ONU a précisé que l'armée gouvernementale et la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) "essaient d'enrayer l'avancée du M23 vers Goma et Kibati". Cette dernière ville est à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma et entre 60.000 et 80.000 personnes sont réfugiées dans un camp tout proche de la ville.
Les combats ont commencé à l'aube dans la zone où des affrontements avaient déjà opposé jeudi les belligérants, poussant plus de 7.000 personnes à regagner le camp de déplacés de Kanyarucinya, à une dizaine de km de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
L'armée et le M23 s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités.
Des hostilités qui ont commencé dès vendredi, selon l'armée. "Le M23 nous a attaqués vers 17h00 (15h00 GMT), on les a repoussés, et on avait l'ordre de ne pas les poursuivre", a affirmé samedi matin le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée pour le Nord-Kivu.
"Il y a eu des combats très tôt ce matin (samedi) dans nos positions", a déclaré le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23, à l'AFP. Les FARDC (Forces armées de RDC - armée régulière) sont venues nous attaquer avec des hélicoptères, des chars de combat."
"Le M23, du coup, est passé à l'offensive et il a repoussé l'ennemi. Nous avons pris le siège administratif (du territoire) de Nyiaragongo", a-t-il affirmé.
L'armée veut avancer sur "toutes" les positions du M23
"Notre objectif c'est de reconquérir Kibumba et avancer sur les positions M23 partout où ils sont", a déclaré samedi soir à l'AFP le lieutenant-colonel Hamuli. "Demain matin on lance encore une offensive. Nous sommes décidés à aller au bout."0
La mission de la France auprès des Nations unies a annoncé sur son compte Twitter qu'une réunion d'urgence des 15 nations du Conseil de sécurité avait été programmée samedi à 15H00 (20H00 GMT) pour évoquer la situation en RDC.
Le M23 est surtout formé d'anciens rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
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