Crée le 11-09-2012-13h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 11-09-2012 -13h00 PAR : ARTV-NEWS
Une audience cruciale du procès en appel des policiers accusés de l'assassinat, en 2010 à Kinshasa, du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya a été reportée après le sommet de la Francophonie auquel doit participer le mois prochain le président français François Hollande, a-t-on appris mardi auprès des parties civiles.
© AFP/Archives Junior D.Kannah. Des avocats d'une ONG de défense des droits de l'homme au procès en appel des meurtriers présumés de Floribert Chebeya, le 17 juillet 2012 à Kinshasa.
L'audience prévue mardi "est reportée au 23 octobre 2012. Ce sont des manoeuvres dilatoires qui visent le déni de justice et la consécration de l'impunité en République démocratique du Congo", a déclaré à l'AFP Dolly Ibefo, directeur exécutif de la Voix des sans Voix, l'ONG qu'avait fondée Floribert Chebeya.
La Haute cour militaire devait notamment dire si elle autorisait la comparution du général John Numbi, le chef de la police suspendu de ses fonctions depuis l'affaire, et que les parties civiles considèrent comme le "suspect numéro 1".
Le report "cherche à protéger le général John Numbi pour qu'il ne soit pas inculpé", a commenté Dolly Ibefo, accusant les juges d'avoir repoussé à dessein l'audience à après le sommet de la Francophonie des 12-14 octobre.
Le président Hollande a annoncé fin août qu'il se rendrait au sommet de Kinshasa. Mais pour ne pas servir de caution au régime de Joseph Kabila, il a promis de rencontrer "l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C'est le sens de la nouvelle politique africaine de la France: tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait", a-t-il assuré.
Le 9 juillet, il avait lui-même affirmé: "Les autorités de la RDC doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l'Etat de droit".
"Nous avons présenté de nouveaux éléments qui peuvent amener à la vérité mais le ministère public dit qu'on ne peut plus en ajouter d'autres. Il devrait diligenter des enquêtes supplémentaires mais il les empêche", a renchérit Dolly Ibefo.
Floribert Chebeya, 47 ans, avait été retrouvé mort le 1er juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa, les poignets portant des traces de menottes, après s'être rendu la veille à un rendez-vous à l'inspection général de la police, accompagné par son chauffeur.
En première instance, la justice a condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que trois policiers jugés par contumace car en fuite. Un autre a été condamné à la prison à perpétuité et trois ont été acquittés. Tous sont rejugés depuis le 19 juin.
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