Crée le 14-09-2012-11h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 14-09-2012 -11h35 PAR : ARTV-NEWS
La guerre au Nord-Kivu est au centre de l'actualité nationale depuis le déclenchement des hostilités. Cette situation préoccupe au plus haut point le gouvernement et les partenaires de la RDC. En ce qui le concerne, l'ambassadeur de France à Kinshasa, Luc Hallade, vient d'effectuer du 10 au 11 septembre 2012, un déplacement à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. " Dans le contexte troublé que connaît actuellement la province, cette visite avait pour objectif d'évaluer, avec les acteurs humanitaires, les autorités locales et les déplacés eux-mêmes, les besoins humanitaires nés des derniers déplacements de population (230 000 nouveaux déplacés depuis avril dernier) ", rapporte un communiqué de presse de l'ambassade de France.
Il faut relever que cette mission de l'ambassadeur de France a bénéficié de la collaboration du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), deux partenaires traditionnels de la coopération française.
Sur le terrain au Nord-Kivu, le diplomate Luc Hallade s'est entretenu avec une délégation du gouvernement provincial, conduite par le Vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutayichirwa. Il a aussi pris langue avec de nombreux responsables d'ONG et des principales agences humanitaires onusiennes, qui ont pu lui faire part de leurs préoccupations, des conditions de leur intervention sur le terrain, ainsi que de leurs sentiments sur l'évolution à venir de la situation.
Ce voyage a permis à l'Ambassadeur de prendre la mesure des problèmes qui se posent à la population meurtrie par cette situation de crise. Toutefois, le diplomate a pu noter avec satisfaction qu'en dépit des difficultés, la communauté humanitaire demeure mobilisée. Comme il a apprécié la cohésion entre les humanitaires qui sont restés très soudés entre eux. Ces bons résultats sont obtenus grâce notamment aux actions menées par le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH/OCHA).
En date du 11 septembre, l'ambassadeur de France s'est rendu sur le terrain au camp de déplacés de Mugunga 3. C'est un site situé près de la ville de Goma. Ce camp a été ouvert en 2008, mais fait face depuis le mois d'avril 2012 à un afflux massif de nouveaux déplacés, directement lié à l'aggravation récente de la situation sécuritaire dans la province. Ainsi parti d'environ 2 150 personnes en avril dernier, la population du camp est passée à environ 14 000 personnes provenant principalement de Rutshuru, de Walikale et de Masisi. Selon les informations disponibles, cet accroissement vertigineux des effectifs de déplacés entraîne automatiquement de nouveaux besoins auxquels les différents acteurs tentent de faire face.
Renouvelant l'engagement de la France à étudier, avec l'ensemble des partenaires de la communauté internationale et du gouvernement congolais, les moyens à mettre en œuvre pour répondre aux défis nouveaux posés par l'aggravation de la situation sécuritaire, Luc Hallade a rappelé que l'attention devait également se focaliser sur les causes de l'instabilité récurrente de la province. A cet égard, il a appelé l'ensemble des acteurs impliqués à rechercher une solution politique, se réjouissant des initiatives régionales en cours et rappelant la disponibilité de la France à jouer un rôle actif au sein des différentes instances. D'autant plus que la France est, entre autres, membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies et membre de l'Union Européenne. A ce titre, elle peut être mise à contribution pour la recherche d'une sortie de crise qui permettra le rétablissement de l'autorité de l'Etat et la sécurisation des populations sur l'ensemble du territoire national, et particulièrement au Kivu.
Pour en savoir davantage sur les souffrances des populations meurtries du Nord-Kivu, l'ambassadeur de France a visité à l'hôpital Heal Africa de Goma, dirigé par le professeur Kasereka Lusi. Pour mémoire, celui-ci est particulièrement actif dans les domaines des violences sexuelles, de la santé publique et de la prévention de ces violences. Par ailleurs, la coopération française est un partenaire de longue date de la Fondation Heal Africa.
A tout prendre, l'engagement de la France sur le plan humanitaire est important. Selon l'ambassade de France à Kinshasa, au total sur les 4 dernières années, l'appui de la France aux opérations humanitaires au Nord-Kivu s'est traduit par un décaissement de plus de 11 760 000 euros, répartis sur 14 projets. Ces chiffres en disent long sur la disponibilité et la solidarité de la coopération française en faveur de la RDC.
Didier Munsala Buakasa
0 comments:
Post a Comment