Crée le 07-08-2012- 17h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 07-08-2012 - 17h20 PAR : ARTV NEWS
La Cour pénale internationale a ordonné mardi la réparation, dont la nature devra être déterminée en concertation avec les victimes, des crimes de guerre pour lesquels l'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison, a annoncé la CPI.
© ANP/AFP/Archives Ed Oudenaarden
La Cour pénale internationale a ordonné mardi la réparation, dont la nature devra être déterminée en concertation avec les victimes, des crimes de guerre pour lesquels l'ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison, a annoncé la CPI.
"C'est la première fois que la Cour ordonne réparation pour les victimes", a déclaré à l'AFP Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la Cour, ajoutant que les ressources financières utilisées pour les réparations émaneront du Fonds au profit des victimes créé en vertu du traité fondateur de la CPI.
La CPI avait condamné M. Lubanga le 10 juillet à 14 ans de prison pour l'enrôlement d'enfants soldats lors de la guerre civile en Ituri en 2002-2003 dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), la première condamnation depuis son entrée en fonction à La Haye en 2003.
Les bénéficiaires potentiels sont notamment "les personnes qui ont directement ou indirectement subi un préjudice du fait de l'enrôlement, de la conscription et de l'utilisation d'enfants de moins de 15 ans" en Ituri entre le 1er septembre 2002 et le 13 août 2003, a précisé la Cour dans un communiqué.
"Nous nous attendons à ce qu'environ 1.000 victimes soient éligibles en vue d'une réparation", a de son côté affirmé à l'AFP Pieter de Baan, directeur exécutif du Fonds au profit des victimes, assurant préférer que la réparation prenne la forme de programmes d'éducation et de suivis psychologiques plutôt que d'un transfert d'argent.
Les propositions de réparations doivent émaner des victimes elles-mêmes et, après avoir été recueillies par le Fonds au profit des victimes, soumises aux juges de la CPI, a indiqué la Cour dans son communiqué.
Financé par des donations publiques ou privées, le Fonds au profit des victimes a réservé 1,2 millions d'euros pour les réparations ordonnées dans le cadre des condamnations de la CPI, celle de M. Lubanga donc, mais également les éventuelles condamnations futures, selon M. De Baan.
Les victimes des crimes commis en Ituri bénéficient par ailleurs depuis 2008 d'un programme d'assistance du Fonds au profit des victimes.
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