Ces cadres du PPRD réfléchiraient sur l'exécution du projet phœnix basé sur les dernières projections du clairvoyant, le feu augustin Katumba Mwanke. Ce dernier, après avoir constaté que l'autorité morale du PPRD était la cause profonde de leur naufrage, avait conçu le projet éclipse, en injectant dans l'opinion publique la psychose de la folle rumeur sur l'état de santé du Chef de l'Etat, qui allait par la suite démissionner suite à son incapacité de gouverner. Cependant, cette idée n'avait pas fait l'unanimité à Kingakati, notamment chez les « Mugalu » (Chargé de la maison civile du chef de l'Etat) qui ont décidé alors de crucifier « dieu le père » à la place du « fils ». Aujourd'hui, après un bref aperçu sur les analyses de l'un des américains le plus puissant de la planète Georges Starckmann, qui avait prédit la chute de J. Kabila s'il se maintenait au pouvoir après 2011.
Les kabilistes se sont rendu compte qu'ils sont dans un labyrinthe sans issue, la solution est de retourner à la case de départ, penser à l'alternative de J. Kabila avant qu'il ne soit trop tard. Ils estiment que leur patron est la menace n°1 de leurs intérêts et pour la stabilité de la RDC. Le risque est énorme. Lâché de toutes parts, confronté à la tempête de l'Est, le Raïs ne restera pas à la plus grande crise politico-écnomique jamais vécue dans l'histoire de la RDC, qui débutera sans doute au mois d'aout 2012. Ce gouvernement asphyxié ne tiendra pas, le Katanga refuse d'endosser les dépenses.
Que faire ? Comment contourner l'article 75 de la constitution qui donne le pouvoir au Président du sénat en cas de décès, démission ou tout autre empêchement du Président de la République ? Certains proposent le chemin du dialogue, il y a eu toujours en RDC, une culture de consensus. Pour y arriver, il faudra amplifier la crise de l'Est.
A travers les manifestations qui s'en suivront, importer la crise à Kinshasa, siège des institutions. La géographie de la colère et les réactions contre la balkanisation mériteraient que l'on s'y arrête pour dialoguer. A l'ouverture de ce « dialogue national », toutes les questions seront abordées, le gouvernement, l'opposition et la société civile se mettront d'accord sur la feuille de route du gouvernement d'union nationale. Le moyen sera alors trouvé pour dévier le « panneau Kengo », le mandat étant expiré, le Président du sénat sera frappé d'illégitimité.
Ainsi, la Présidence de la République sera donné à Aubin Minaku, Président de l'assemblée nationale et la primature à Samy Badibanga de l'UDPS, désigné quelques jours avant le forum « porté parole de l'opposition ». ce gouvernement aura pour mission, après la restitution du bureau de la CENI, d'organiser des nouvelles élections dans un délai de 12 mois, accélérer le processus de la reforme de l'armée. La Belgique et certains pays de l'Afrique de l'Est seraient disposés à soutenir cette initiative, car les Russes, les Chinois et quelques lobbyings internationaux ne souhaiteraient à aucun prix voir Tshisekedi à la tête des institutions. L'Angola et les pays des grands lacs verraient sans doute pas d'un très bon, un démocrate au sommet de l'Etat en RDC.
Ainsi, le projet phœnix proposé par Louis Michel vise à contourner le leadership d'Etienne Tshisekedi, anéantir la suprématie de J. Kabila et enfin organiser la renaissance du régime PPRD sous le leadership de Moïse Katumbi, plébiscité Président de la République aux élections de 2014.
Yves Kongolo
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