Crée le 04-07-2012-13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 04-07-2012 -13h10 PAR : LE POTENTIEL
Au sujet des guerres qui persistent dans l'Est de la RD Congo, l'ONGDH «La Voix des Sans Voix pour les droits de l'Homme (VSV)» soutient que pour la paix, la stabilité et la sécurité sous-régionale, la communauté internationale est appelée à condamner sans retenue le président Paul Kagame du Rwanda.
Dans un point de presse tenu hier mardi 3 juillet à son siège de l'avenue des Ecuries dans la commune de Ngaliema, l'ONGDH «La Voix des Sans Voix pour les droits de l'Homme» (VSV) a souligné l'importance de la communauté internationale pour la condamnation du président rwandais Paul Kagame quant à la guerre qui sévit actuellement dans l'Est de la RD Congo.
De prime abord, M. Rostin Mankenda, directeur exécutif adjoint de la VSV, a déclaré qu'au lendemain de la prolongation, par le Conseil de sécurité des Nations unies, du mandat de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilité en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la célébration, dans la méditation et la tristesse, du 52ème anniversaire de l'accession à la souveraineté nationale et internationale de la République démocratique du Congo, la Voix des Sans Voix pour les droits de l'Homme (VSV) condamne et dénonce pour la énième fois, les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire en cours de perpétration dans l'Est de la République démocratique du Congo, plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu.
L'orateur a aussi relevé que les viols systématiques des femmes, jeunes et petites filles, les massacres perpétuels et autres tueries, les incendies des maisons, le déplacement forcé des personnes et familles entières ayant pour corollaires l'errance des familles, le non accès à la nourriture, aux soins médicaux, la non scolarisation des enfants du fait des affrontements à l'Est de la RD Congo ne peuvent que choquer la conscience de tout être humain.
Au regard de la passivité de la communauté internationale en ce qui concerne la RDC, la VSV fait remarquer qu'il y a quelques décennies, les génocides perpétrés dans certains pays du monde - dont le Rwanda en 1994 - ont choqué et bouleversé la conscience de l'humanité tout entière au regard des crimes internationaux y commis.
Le génocide de 1994 au Rwanda, pays frontalier de la RDC, a été condamné à travers le monde et a suscité la commisération de la communauté internationale, y compris de la RDC envers le Rwanda, dont la population a toujours vécu en solidarité et en harmonie avec celle de la RDC.
Au regard des crimes internationaux commis dans ce pays, ajoute la VSV, les autorités rwandaises devraient de facto et de jure et surtout en tant qu'humains être les premières à condamner et même à prévenir la commission des crimes internationaux dans d'autres pays du monde en général et les pays voisins en particulier. D'où, cette question : « Que dire des massacres de plus de cinq millions de personnes perpétrés en République démocratique du Congo ?».
Pourtant, regrette la VSV, il s'avère aujourd'hui et de manière irréfutable que le Rwanda, à travers les velléités expansionnistes, les intérêts économiques (exploitation illicite des ressources naturelles et autres richesses de la RDC) et la pérennisation à souhait, en RDC, de la présence des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), est le principal soutien en terme d'hommes et de la logistique à certains groupes armés et aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23) soutenant un général (Bosco Ntaganda) accusé des crimes internationaux pour lesquels la Cour pénale internationale a lancé un mandat contre lui.
REVELATIONS DE LA MONUSCO
Ainsi, la VSV salue les Nations unies qui, à travers la MONUSCO, ont pris le courage de dévoiler l'appui net et clair du Rwanda aux soldats qui font défection au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), notamment les troupes du M23. Elle félicite également l'ONG International Human Rights Watch qui a clairement et avec professionnalisme dénoncé cet appui dont bénéficient les mutins à partir du Rwanda.
Néanmoins, la VSV insiste : «Mais le fait pour la MONUSCO ou mieux les Nations unies de dénoncer le soutien du Rwanda aux mutins ne suffit pas pour amener le président Paul Kagame à la raison en vue de sauvegarder la paix, la stabilité et la sécurité en Afrique centrale. Le plus important serait que toute la communauté internationale éprise du respect des droits humains, du droit international humanitaire et de la stabilité et la paix dans le monde condamne sans retenue ni ambages le président Paul Kagame et le pousse à privilégier un dialogue franc et sincère avec la République démocratique du Congo dont la population de l'Est est meurtrie depuis plusieurs années».
De même, dit la VSV, pour mettre fin au fond de commerce consécutif à la présence des FDLR en République démocratique du Congo, le président Paul Kagame doit ouvrir l'espace démocratique au Rwanda et dialoguer avec ses compatriotes, FDLR soient-ils, qui sèment la désolation dans un pays qui n'est pas le leur.
Selon la VSV en effet, le président Paul Kagame, pour des raisons économiques et politiques, ne veut pas à priori de la stabilité et de la paix en République démocratique du Congo, favorisant ainsi «l'inimitié et les suspicions» entre les peuples congolais et rwandais condamnés pourtant à vivre ensemble comme il en fut le cas il y a plusieurs décennies.
PROJET DE BALKANISATION, DES COMPLICITES
S'agissant de la République démocratique du Congo, la VSV, tout en appréciant et en encourageant les dernières positions du gouvernement sur l'appui avéré du Rwanda aux mutins ainsi que les efforts déployés militairement, politiquement et au niveau diplomatique, attire néanmoins l'attention des autorités congolaises sur les allégations de complicité de balkanisation de la République démocratique du Congo à partir non seulement de Kigali, mais également de Kinshasa.
Sinon, fait remarquer la VSV, comment expliquer que ce soit la MONUSCO et Human Rights Watch qui soient les premières à dénoncer l'appui du Rwanda aux mutins, alors que la République démocratique du Congo dispose de nombreux services de sécurité civils et militaires auxquels un budget conséquent est toujours alloué chaque année.
Pour cette ONGDH, le manque - par la RDC - de maîtrise du contrôle des questions de sécurité à ses frontières repose avec acuité la problématique de l'échec depuis plusieurs années de la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire congolais en général et à l'Est en particulier.
Elle renchérit : «Aussi, l'opinion publique invite-t-elle le chef de l'Etat, M. Joseph Kabila, à s'assumer en tant que garant de la nation et de l'intégrité territoriale en s'investissant, sans faille et avec une forte détermination pour le rétablissement de l'autorité de l'Etat à l'Est de la République démocratique du Congo. Sinon, il porterait sur ses épaules les lourdes conséquences des crimes y perpétrés et surtout de toute matérialisation de la partition de la République démocratique du Congo».
Toutes proportions gardées, la VSV encourage le gouvernement congolais pour les efforts déployés qu'il faudra absolument renforcer en vue d'obtenir, sans coup férir, la condamnation et des sanctions contre le Rwanda par le Conseil de sécurité des Nations unies, à cause de son implication planifiée et avérée dans la nouvelle rébellion.
En définitive, dans le souci de consolider la paix, d'instaurer l'autorité de l'Etat et de préserver l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, la VSV recommande aux Nations Unies d'œuvrer positivement en faveur de la tenue des dialogues politiques internes, dont l'un au Rwanda et l'autre en Ouganda aux fins de régler définitivement les problèmes sérieux de la gouvernance démocratique dans ces deux Etats, de manière à y assurer un retour apaisé et sécurisé de leurs citoyens respectifs dont certains enfants à l'époque du génocide ou nés après le génocide ne peuvent nullement être traités des génocidaires ; de poursuivre leur appui aux FARDC engagées au front contre les mutins, les groupes armés et les Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ; de continuer à assurer effectivement la protection des civils dans les zones des affrontements armés et de sécuriser les convois humanitaires ; de faciliter l'organisation d'un dialogue franc et sincère entre le Rwanda et la République démocratique du Congo en général et les présidents Paul Kagame et Joseph Kabila en particulier, traitant d'égal à égal.
Elle prie le gouvernement de la République démocratique du Congo de motiver et renforcer davantage en logistique les troupes des FARDC, de manière à mettre les mutins hors l'état de nuire ; ne plus intégrer, désormais au sein des FARDC, des rebelles ou mutins qui finissent par trahir la nation congolaise ; mettre en place une armée républicaine en assainissant les FARDC infiltrées par des ennemis de la paix et de la stabilité en RDC ; faire valoir à coté des velléités expansionnistes et hégémonistes du Rwanda, la portée internationale de la donne démocratique à l'origine des rébellions politico-militaires du Rwanda et de l'Ouganda déversées sur le sol congolais, de sorte que des résolutions contraignantes du Conseil de sécurité obligent ces deux Etats membres des Nations unies à régler leurs causes politiques par le dialogue et non par la transplantation de leurs guerres et les incursions explosives et déstabilisatrices sur le territoire de la RDC ; poursuivre la traque, l'arrestation et le transfèrement du général Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale.
Enfin, la VSV exhorte la population congolaise à demeurer vigilante, solidaire et mobilisée à tout moment, en vue de faire échec aux conspirateurs de la partition de la RDC ; à participer à toutes manifestations publiques et pacifiques ayant pour objectif, dans le respect de la Constitution de la République démocratique du Congo et des lois de la République, la restauration de la paix et la sécurité à l'Est de la RDC.
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