Crée le 27-06-2012- 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 27-06-2012 - 13h10 PAR: FORUM DES AS
Le leader de l'Unafec annonce pour ce 30 juin une pétition à l'effet de revoir certaines dispositions de la Loi fondamentale en vue de l'instauration du fédéralisme. Le président national de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) a gardé la constance. Devant quelques cadres du parti, « Baba wa Katanga » (Ndlr : le père du Katanga) a réitéré l'idéal du combat politique de l'Unafec : le fédéralisme. A ce propos, le leader charismatique du Katanga n'entend plus faire des concessions. Pour faire date avec l'histoire, Antoine Gabriel Kyungu Wa–Kumwanza a annoncé que son parti initiera, dès ce samedi 30 juin, une pétition en faveur de la révision constitutionnelle.
Ce ne sont pas les arguments qui manquent à « Baba » pour motiver sa démarche. Pédagogue talentueux, Antoine Gabriel Kyungu Wa-Kumwanza part d'une approche déductive pour soutenir sa thèse de fédéralisme, presque devenue une sorte d'obsession pour lui. De manière globale, il en arrive à démontrer que l'unitarisme, comme système politique actuellement en RD Congo, a prouvé ses limites. Antoine Gabriel Kyungu s'en convainc. « En 52 ans d'indépendance du pays et donc d'expérimentation de ce système unitariste, nos populations continuent à croupir dans une misère indescriptible. D'où, la nécessité de changer le fusil d'épaule », insiste le président national de l'Unafec. Il a foi en ce qu'il fait. Honni soit, qui mal y pense !
« Notre idéal de faire de la RD Congo un Etat fédéral est un combat de longue date. Il remonte à plusieurs années bien avant nous avec nos parents qui ont voulu donner à notre pays une forme proportionnelle à ses dimensions », précise Antoine Gabriel Kyungu sur un ton sec. « Nous vivotons, alors que le pays ne manque de rien. On s'est laissé-faire pendant les 52 ans d'indépendance du pays. Trop, c'est trop ! On nous accusera de tous les maux. Séparatistes pour les uns. Sécessionnistes pour les autres. Libre à eux. Mais au niveau de l'Unafec, nous avons la conviction que l'unitarisme a tué ce pays ».
L'AUTONOMIIE DES PROVINCES
Le combat pour le fédéralisme n'est pas isolé pour l'Unafec. Le parti d'Antoine Gabriel Kyungu Wa-Kumwanza affûte également ses armes pour obtenir l'autonomie des provinces. Les fédéralistes de l'Unafec haussent le ton pour s'insurger contre la gestion des budgets provinciaux par le pouvoir central. « Baba » ne parle pas en l'air. Son combat est loin d'être un acharnement. Bien au contraire. Le président de l'Unafec se réfère aux dispositions de l'article 175 de la Constitution qui stipule : « Le budget des recettes et des dépenses de l'Etat, à savoir celui du pouvoir central et des provinces, est arrêté chaque année par une loi. La part des recettes à caractère national allouées aux provinces est établie à 40%. Elle est retenue à la source. »
Partant de cette disposition constitutionnelle, à l'Unafec on s'interroge sur la pertinence d'une rétention à la source, dès lors que le pouvoir central continue à gérer les budgets provinciaux.
En ce qui concerne la révision de la Constitution, Antoine Gabriel Kyungu Wa-Kumwanza justifie sa démarche par le prescrit de l'article 218 de la Constitution qui stipule : « L'initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment :
1. au Président de la République;
2. au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres;
3. à chacune des Chambres du Parlement à l'initiative de la moitié de ses membres ;
4. à une fraction du peuple congolais, en l'occurrence 100.000 personnes, s'exprimant par une pétition adressée à l'une des deux Chambres.
Chacune de ces initiatives est soumise à l'Assemblée nationale et au Sénat qui décident, à la majorité absolue de chaque Chambre, du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision».
Pour la réussite de son initiative, Antoine Gabriel Kyungu Wa-Kumwanza a déjà un acquis : son électorat de 2011. C'est l'occasion de rappeler que le président de l'Unafec compte parmi les candidats les mieux votés des législatives du 28 novembre 2011, avec plus de 50 mille voix. Ce qui constitue déjà la moitié des signatures requises pour que la pétition passe.
A la question de savoir si l'Unafec, entend que parti politique de la Majorité présidentielle, agit en accord avec sa famille politique, Kyungu répond avec empressement : « la MP est une famille politique constituéee de plusieurs partis. Et, chaque parti a son idéologie et sa philosophie politique. Je suis certes, membre de la MP mais tout en gardant mon identité politique. Je me suis engagé dans la MP en tant que Union nationale des fédéralistes du Congo avec mon idéologie politique », a –t-il précisé, et d'ajouter : « l'autorité morale de notre famille politique (Ndlr : Joseph Kabila) a toujours prôné l'unité du pays . L'Unafec aussi. Mais nous disons oui à une unité du pays dans toute sa diversité », a conclu Antoine Gabriel Kyungu qui a rejeté toutes les allégations de sécession du pays mises à son compte. Simplement, le président national de l'Unafec a été mal compris. « Nous nous rangeons derrière le Raïs. Pas par hypocrisie ». L'homme sait de quoi il parle. Et il faut le connaître.
Laurel KANKOLE
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